Marée noire

« 1 / 2 124 Marée noire La consommation d'énergie des pays industriels a sus­ cité un trafic maritime pétrolier de 1,7 milliard de tonnes en 1976.

Environ le tiers de ce trafic longe les c6tes françaises.

La flotte pétrolière mondiale (326 millions de tonnes) rejette à la mer, lors des opérations de dégazage des citerniers (l')ettoyage des réservoirs), 1 °/o de ses cargaisons.

Il y a marée noire quand -par suite d'un acci­ dent (échouage ou collision) tout ou partie de la cargai­ son part à la côte.

Volontaires ou accidentels, ces rejets de pétrole représentent 6 à 10 Ofo de la pollution des océans par les hydrocarbures, le reste provenant des activités portuaires, des exploitations pétrolières off shore et du suintement naturel des fonds marins (600 000 tonnes par an).

2 Les hydrocarbures sont biodégradables.

L'expérience d'une décennie (depuis le naufrage du •• Torrey Canyon ., en 1967) montre qu'en dehors de moyens techniques encore expérimentaux (dont le recours à certains déter­ sifs plus dangereux que le pétrole lui-même), l'action bio­ logique des micro-organismes marins peut faire disparaitre en deux ans les traces visibles de marée noire.

Après la destruction des algues, des coquillages, des poissons, des oiseaux par centaines de milliers de tonnes, il faut à peu près le même temps pour que se reconstituent une faune et une flore appauvries et, pour certaines espèces, mena­ cées de disparition.

3 L'ampleur d'une marée noire dépend en partie de la taille du pétrolier accidenté.

La tonne de pétrole transpor­ tée par un bâtiment de 550 000 tonnes (43 de ces super­ pétroliers étaient en service en 1976) coûte de 3 à 6 fois moins cher qu'avec un bâtiment deux fois moins gros.

Puissamment motivées par le facteur économique, les com­ pagnies pétrolières allèguent que ces géants limitent les risques d'accident en diminuant la ~ensilé de la naviga­ tion.

Mais aux Ëtats-Unis, où l'absence de ports en eau i • 2 / 2. »