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MARAT, Jean-Paul (24 mai 1743-13 juillet 1793)

Publié le 23/05/2020

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MARAT (JEAN-PAUL)

Médecin et homme politique français né à Boudry, près de Neuchâtel, en 1743. Il étudia la médecine en France (spécialiste des voies respiratoires et électrothérapeute réputé) et embrassa avec enthousiasme les principes révolutionnaires. En septembre 1789, il fonda le journal L'Ami du peuple dont la violence et la position lui valurent l’emprisonnement. Réfugié pendant quatre mois à Londres (1790), il revint en France et s’inscrivit au club des Cordeliers. Il opta pour l’abolition de la monarchie et exigea des mesures sanglantes contre tout suspect. Il fut l’un des responsables des massacres de Septembre (1792). Élu à la Convention, il siégea parmi les représentants de la Montagne. Lors du procès du roi, il manifesta une haine d’une rare violence. Porte-parole des sans-culottes, adversaire des Girondins, il fut traduit devant le Tribunal révolutionnaire mais acquitté (13 avril 1793). Artisan de l’insurrection des 31 mai et 2 juin 1793, il précipita alors la chute des Girondins. Il mourut dans sa baignoire, assassiné d’un coup de couteau par Charlotte Corday le 13 juillet 1793. Sa mort fut le prétexte à de nouveaux massacres. Il a écrit plusieurs ouvrages dont un Essai philosophique sur l'homme (1773), Les Chaînes de l'esclavage (1774), un Plan de législation criminelle (1780) et des Notions élémentaires d'optique, qui attirèrent l’attention de Franklin.

« MARAT, Jean-Paul (24 mai 1743-13 juillet 1793) Médecin-Homme politique Enfant, Jean-Paul maîtrise très tôt plusieurs langues.

Il lit autant qu’il écrit.

En dépit de la modestie de sa famille, il parvient à étudier la médecine à Bordeaux puis à Paris.

De 1767 à 1777, c’est en Angleterre et en Ecosse qu’il pratique la médecine.

Il y écrit plusieurs textes comme, dès 1774, Les Chaînes de l’esclavage où il dénonce la tyrannie tout autant que la corruption de la cour.

La même année, il entre dans la franc-maçonnerie.

A son retour en France, il devient médecin des gardes du comte d’Artois.

Ni sa réputation de médecin ni les mémoires scientifiques sur les sujets les plus divers qu’il publie ne lui permettent d’entrer à l’Académie des sciences.

En revanche, ses textes retiennent l’attention de Goethe comme celle de Franklin.

Son Plan de législation criminelle propose, en 1780, une profonde réforme de la justice.

Mais, laid, petit, négligé et sale, il est solitaire.

Lorsque la Révolution commence , Marat vit une quarantaine qui est le temps de l’aigreur.

Le 12 septembre 1789 sort le premier numéro de son journal L’Ami du Peuple . Marat n’y défend pas longtemps la monarchie constitutionnelle .

Il dénonce.

Il accuse.

Il combat Necker comme La Fayette .

Il songe à une dictature du peuple.

Il exige un pouvoir révolutionnaire implacable.

Sa colère, sa hargne, lui valent à plusieurs reprises d’être poursuivi, d’être incarcéré, de devoir s’exiler.

Son journal est plusieurs fois suspendu.

Les massacres de Septembre , dont il est par son intransigeance, l’un des responsables, sont justifiés par le complot monarchiste qui menace. Jacobin , député de Paris à la Convention , il se veut le porte-parole des sans-culottes , le plus intraitable des montagnards .

Il n’admet pas l’esprit qui est celui des girondins et provoque par l’insurrection du 2 juin 1793 leur chute.

Le 13 juillet 1793 , alors que Marat prend l’un de ses bains qui apaisent la maladie de peau qui le ronge, il reçoit une jeune Normande qui vient lui dénoncer un complot.

C’est Charlotte Corday .

Quelques minutes à peine après avoir été mise en présence de Marat qui corrige les épreuves de son journal, elle lui enfonce jusqu’au manche son couteau dans le cou.

Martyr de la Révolution, il est enterré au Panthéon d’où son corps est enlevé après Thermidor .. »

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