Mapam

« 1 / 2 Mapam Issus presque tous du mouvement Poalei Talon (Ouvriers de Sion), qui s'est essentiellement développé en Europe orientale, les partis politiques israéliens ont commencé à se différencier sous l'influence des environ­ nements sociaux dans lesquels vivaient les Juifs avant la naissance de l'État.

Transplantés en terre d'Israël, ces mouvements ont connu une nouvelle évolution, imposée par la réalité politique et sociale de leur État, qui, plus d'une fois, s'est opposée à la mise en œuvre de leurs conceptions originelles.

L'histoire du Parti des travailleurs unifié (Mapam), jalonnée de scissions et de fusions, de contraintes et de déchirements, en offre un exemple caractéristique.

2 Le Mapam prend naissance en 1948, à la suite d'une scission au sein du Mapal (Parti travailliste social-démo­ crate).

Un certain nombre de ses adhérents, se.

récla­ mant du marxisme, s'unissent au mouvement Ha'chomer Ha'tsaïr (la Jeune Garde), mouvement de jeunesse très structuré qui s'inspire du même idéal socialiste et s'atta­ che à le faire triompher dans la fédération de kibboutslm du même nom.

Ensemble, ils forment le parti Mapam qui recrute la plupart de ses membres dans les kibboutsim, où l'esprit pionnier est encore le plus vivace.

Son pro­ gramme place l'avenir d'Israël dans une société socialiste et met volontiers l'accent sur la lutte des classes.

3 L'une des divergences idéologiques et politiques qui président à la naissance du Mapam est son attitude en matière de relations extérieures.

Lors de la scission du Mapaï, il se distingue surtout de ce dernier par son orientation prosoviétique.

Il préconise la création d'un lsraêl « non aligné », proche de l'URSS, laquelle, à ce moment, le soutient et approuve officiellement sa créa­ tion.

Cette prise de position se modifie rapidement avec la réorientation de la diplomatie du Kremlin au Moyen­ Orient et à mesure que se précise la politique anU· sioniste, et souvent antisémite, du bloc des démocraties 2 / 2. »