Mao Tsé-toung

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Né en 1893, dans une famille de propriétaires fonciers. Études d'instituteur. Il devient ensuite aide-bibliothécaire à Pékin. Il occupe des fonctions dirigeantes dans le parti communiste dès sa fondation en 1921. Directeur de l'Institut paysan en 1925-1926, il se prononce pour la réforme agraire et commence à l'appliquer dans les régions qu'occupent ses troupes après la rupture avec le Kuomintang. En 1931 il devient président de la « République soviétique chinoise « mais doit en 1934 fuir avec ses troupes devant l'offensive nationaliste. C'est la « Longue marche « qui conduit en un an les 20 000 rescapés communistes dans la province du Chen-si. Mao est maintenant (1935) à la tête du parti communiste chinois. Il entreprend dans les régions qu'il contrôle une importante réforme agraire et élabore une conception originale de la Révolution, adaptant la doctrine marxiste aux données sociales de la Chine et à ses traditions. Il estime notamment qu'à la différence de ce qui s'est passé en U.R.S.S., la Révolution chinoise doit s'appuyer principalement sur la paysannerie. Il admet d'autre part que la bourgeoisie a encore en Chine un caractère « révolutionnaire « et il envisage dans un premier temps de gouverner avec son appui (La Nouvelle démocratie de la Chine, 1940). En décembre 1936, Tchang Kaï-chek est tombé dans un guet-apens tendu par l'un de ses généraux. Mao le sauve, estimant que seul le chef du Kuomintang peut réaliser l'unité du peuple chinois contre l'envahisseur japonais. Une trêve s'établit donc entre communistes et nationalistes qui luttent ensemble, sans cesser d'ailleurs de se surveiller, contre les armées nippones. En 1946, Mao, conscient de la faiblesse du gouvernement de Tchong-King, décide malgré les réticences soviétiques de reprendre les armes contre le Kuomintang. En trois ans, il conquiert la Chine et proclame le 1er octobre 1949 la République populaire chinoise.