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Malinowski, les Argonautes du Pacifique occidental (extrait)Dans sa volumineuse étude

Publié le 18/05/2020

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« Malinowski, les Argonautes du Pacifique occidental (extrait) Dans sa volumineuse étude de quelque six cents pages (publiée en 1922), résultat d’un séjour de plus de deux ans dans les îles Trobiand, archipel situé au nord-est de laNouvelle-Guinée, l’ethnologue britannique d’origine polonaise Bronislaw Malinowski étudie en profondeur l’institution au centre de la vie des populations concernées : lakula. Le terme mélanésien désigne un circuit intertribal d’échange « mi-cérémoniel, mi-commercial » entre une vingtaine d’îles (dont l’archipel Trobiand) et une partie de la côte de Papouasie. Les Argonautes du Pacifique occidental de Bronislaw Malinowski (introduction) Sujet, méthode et but de cette enquête I Les peuplades côtières des îles du Pacifique sont, à de rares exceptions près, ou étaient avant de s’éteindre, composées de marins et de commerçants avisés.

Plusieursd’entre elles ont conçu d’excellents types de pirogues de haute mer, dont elles se servaient pour entreprendre de lointaines expéditions mercantiles, des razzias ou desguerres de conquête.

Les Papous mélanésiens, qui habitent la côte de la Nouvelle-Guinée et les archipels environnants, ne font pas exception à cette règle.

Il s’agit, engénéral, de navigateurs hardis, d’artisans actifs et d’habiles marchands.

Les centres manufacturiers d’articles essentiels comme la vaisselle de terre, les outils depierre, les canoës, les belles vanneries, les parures précieuses, se trouvent localisés en divers endroits, selon les aptitudes des habitants, les traditions tribalestransmises de génération en génération et les facilités particulières offertes par la région ; c’est pourquoi ils font de longues randonnées pour leur commerce,accomplissant parfois plusieurs centaines de milles. Certaines formes précises d’échange, le long de routes commerciales bien définies, se sont créées entre les diverses tribus.

Un type de trafic intertribal, trèsremarquable, met en rapport les Motu de Port Moresby et les tribus du golfe de Papouasie.

Les Motu parcourent en mer des centaines de milles dans de lourdscanoès, peu maniables, appelés lakatoi, pourvus de voiles caractéristiques en forme de pince de crabe.

Aux Papous du golfe, ils apportent de la poterie, des ornements en coquillages — autrefois, des lames de pierre — pour obtenir en contrepartie du sagou et de gros troncs d’arbres creusés en pirogues, qu’ils utilisentalors pour construire leurs propres canoès lakatoi. Plus loin à l’Est, sur la côte méridionale, vivent les Mailu, peuple laborieux et navigateur qui, par ses expéditions commerciales annuelles, établit une chaîne decontacts entre la Nouvelle-Guinée orientale et les tribus de la côte centrale.

Enfin, les indigènes des îles et des archipels disséminés autour de la Pointe Est, sont enrelations d’affaires constantes les uns avec les autres.

Avec l’ouvrage du professeur Seligman, nous disposons là-dessus d’une excellente étude, surtout en ce quiconcerne les routes commerciales les plus directes entre les différentes îles habitées par les Massim du Sud.

Toutefois, il existe un autre système d’échange, trèsétendu et fort complexe, qui, avec ses ramifications, intéresse non seulement les îles proches de la Pointe Est, mais aussi les Louisiades, l’île Woodlark, l’archipelTrobriand et le groupe d’Entrecasteaux ; il pénètre même à l’intérieur de la Nouvelle-Guinée et exerce une influence indirecte sur plusieurs districts éloignés tels l’îleRossel et certaines régions des côtes septentrionale et méridionale de la Grande Île.

C’est ce système d’échange — la Kula — que je me propose de décrire dans celivre, et on verra qu’il s’agit d’un phénomène économique d’une valeur théorique considérable.

Il paraît exercer une action profonde sur la vie des indigènes qui yparticipent, et eux-mêmes ont pleine conscience de son importance, car leurs idées, leurs ambitions, leurs désirs et leurs vanités en dépendent dans une large mesure. Source : Malinowski (Bronislaw), les Argonautes du Pacifique occidental, trad.

par André et Simone Devyver, Paris, Gallimard, 1963. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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