Male parla male dilabuntur Bien mal acquis ne profitera pas
Publié le 17/12/2021
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«
69.
Male parla male dilabuntur
Bien mal acquis ne profitera pas
Cette expression empruntée
aux tragédies de Naevius (54 R.1
) était
déjà
célèbre dans le monde latin
: elle est notamment citée -sans attribution
précise à un auteur particulier- par Cicéron (Philippiques, 2, 27, 65) et
on trouve des expressions semblables
chez d'autres auteurs, notam
ment Plaute (Poenulus, 844: Male
parum male disperit); Ovide
(Her•oides, 6,
157 : Nec ma/a parta diu teneat, >)
; Tite-Live
(9,
9, 11
: Male
par
t am
l"ic·to riam male perdiderunt, ) ou
Apulée (Apologia, 75
: Quod male
partum erat ut male periret, >)
; d'autres
passages, par contre, tel
un
vers
d'Ovide (Amores, l, 10, 48) ne
conservent que
le sens de la sentence
tandis que Tite-Live n'utilise
qu'une partie de la locution male parla
(9, 34, 2).
Un
précédent grec, constitué par le fr.
32 K.
d'Euripide
atli1111e qu'un mauvais début est synonyme de mauvaise fin:
Ka
tdls
àpx�s-
y(vETaL TÉÀos KaKov.
Les variantes sur ce thème
sont
particulièrement nombreuses en latin médiéval ; citons-en quelques
exemples : Demonium
repetit quidquid procedit ab
ipso, > (Walther 4888) ; De male quaesi
tis vix gaudet tertius heres, > (Walther 5081) ; Res
parla
furto durabit
tempore curto,
> (Walther
26738) ; Res quasi brumafluit, quae male parla.fuit, > (Walther 2675 9; on
notera
dans les deux dernières sentences, les rimes en paronomase f�SWN ...
curto etjluit ...
fuit).
Le même thème revient sous la plume d'Erasme
dans ses
Co/loquia (Militaria), lorsqu'il évoque
les gains que les sol
dats perdent
au jeu ou avec les prostituées, en ajoutant Par est ut
quod
male partum est
peius dispereat, >.
La variante Male parla
male dilabuntu r,
qu'Erasme commente aussi
dans ses Adagia (1, 7, 82), est reprise par
la tradition
des Emblemata (Alciat [ 129 ] l'illustre par un
milan goulu
contraint de régurgiter la proie qu'il a englouti trop vite; et G.
Wh itney
par un démon qui
jette l'argent par les fenêtres de la
maison d'un
usu
rier )
ainsi que par divers auteurs (cf.
en particulier Rabelais, 3, I, qui
ajoute > ).
Les proverbes modernes n'ont conservé que des traductions
de notre
sentence latine
: cf.
en allemand Obel gewonnen, übel ze"onnen ou en
anglais Evil
got evil spent.
Mais nos langues européennes possèdent
aussi de nombreuses variantes sur le même thème (en anglais A bad
beginning makes
a worse ending ; en
russe Plochoe
nacalo ne k
dobromu koncu
; cf.
Mota 96 ; 170 ; 188)
; en français
Bien ma/ acquis
ne profite jamais ; De bien mal acquis courte joie, dont beaucoup met
tent en scène le diable
( cf.
en italien La farina del diavo/o va lutta in
crusca, qui
possède des équivalents en anglais et en allemand ;
cf.
Arthaber 383
; cf.
aussi Schwamenthal-Straniero 2612; cf.
en espa
gnol, Lo que entra en tu boisa mal ganado el diablo se lo llevara ;
cf.
Mota 148).
Citons d'autres fo1111llles notamment en français : D'où
l'ie i
1
t l
'ag neau,
là retourne la peau ; Ce qui vient de
la.flûte retourne au
10 ,,,b
l>Ur
(
en italien, La
roba di mal
acquisto se la porta il vento ;
c f.
Schw amenthal-Straniero
4914; 1915 ou La roba duratafa poca
J,,rat a
; Schwamenthal-Straniero
4923 )..
»
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