Maître et discipleToutes écoles confondues, le bouddhisme fourmille d'anecdotes pouren témoigner : choisir son maître n'est pas une mince affaire.
Publié le 23/05/2020
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Maître et disciple
Toutes écoles confondues, le bouddhisme fourmille d’anecdotes pour
en témoigner : choisir son maître n’est pas une mince affaire.
Déjà du
temps de çakyamûni, quand l’Éveillé s’apprêtait à quitter ses proches
pour le nirvana et que ses disciples se lamentaient de perdre leur
guide spirituel, le Bouddha les enjoignit d’être à eux-mêmes “ leur
propre flambeau ”.
Plus encore peut-être que dans les autres pays, au
Tibet comme dans les écoles du ch’an et du zen, le gurû joue un rôle
cardinal : c’est à lui qu’incombe la tâche de mener l’élève sur le sentier
qui lui convient, jusqu’au seuil de la connaissance, de la sagesse ou de
l’Éveil.
En même temps, le candidat à l’aventure spirituelle ne peut se
permettre de prendre n’importe qui pour le diriger sur cette voie
étroite.
D’ailleurs, nombre de maîtres réputés ont multiplié les mises
en garde contre trop de hâte à s’attacher aux basques de quiconque.
Rien n’illustre mieux cette quête et cette relation que la célèbre histoire
de Marpa et de Milarêpa, le lama aux exigences impitoyables qui fera
payer cher à son élève ses incartades de jeunesse avant de lui accorder
les clefs qui feront de lui non seulement un ascète de renom, mais
aussi un poète dont les chants enchantent aujourd’hui encore lecteurs
et auditeurs de tout âge.
Le premier, “ l’homme de Mar ” comme son nom l’indique, a vécu au
XIe siècle dans le sud du Tibet.
Fils de famille, il entreprit d’étudier le
sanskrit dans le dessein de se rendre en Inde se former à l’école des
sages.
La vente de ses biens personnels lui permit d’entreprendre le
voyage et, seize ans durant, il suivit les instructions de Nâropa, l’un
des grands savants de l’époque, contemporain d’Atisha, et qui
enseigna également à Nâlandâ.
Rentré au Tibet, Marpa mena une vie
de famille partagée entre ses obligations profanes et une remarquable
activité interprétative des textes ramenés d’Inde.
L’histoire en a gardé
un souvenir bien précis, puisque les Tibétains le nomment
“ Marpa-le-Traducteur ”.
C’est à son retour d’un nouveau voyage en
Inde que Mila vint le prier de l’accepter comme disciple.
Marpa n’épargna aucune épreuve à l’aspirant, et il fallut toute la
compréhension de sa femme, Dagmena, pour ne pas décourager la
bonne volonté du repenti.
Si sa renommée de traducteur n’est
nullement usurpée, “ l’homme de Mar ” symbolise aussi
l’intransigeance du vrai gurû, qui exige un don de soi absolu du
disciple pour l’instruire.
En ce sens, c’est l’image de la confiance.
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