Databac

Maïmonide

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Maïmonide Ce document contient 1448 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« Maïmonide Appelé aussi dans la tradition juive le « Rambam » (acrostiche des lettres initiales de Rabbi Mochè Ben Maïmon).Il naquit à Cordoue d'une famille de savants talmudistes.

A l'âge de treize ans, il fut témoin de la conquête deCordoue par les Almohades (58bls), ces «Confesseurs de l'Unité» dont la politique à l'égard des juifs pourrait serésumer en cette alternative : «Convertissez-vous ou partez ! ».

Scénario qui, comme nous le savons, sera reprisplus tard par l'Espagne catholique de la Reconquête.Fuyant la persécution des Almohades, et se refusant, bien sûr, à la conversion, la famille de Maïmonide quittafinalement l'Espagne pour Fez (Maroc).

De là elle gagna le royaume chrétien de Jérusalem, enfin l'Egypte oùMaïmonide devint médecin à la cour du sultan Saladin en 1180, et chef, pour un temps, de toutes les communautésjuives d'Egypte.

Il mourut en Egypte sans avoir revu son Espagne natale.A l'époque de Maïmonide, non seulement les juifs vivaient, en Espagne comme au Maghreb, des temps difficiles, maisencore étaient confrontés à cette «nouvelle pensée», née de la redécouverte de la philosophie grecque, véhiculéedans cette langue de culture, commune et aux musulmans, et aux juifs et aux chrétiens «orientaux» : l'arabe.Cette double situation critique amena Maïmonide à relever un double défi : celui d'accorder philosophie et judaïsme,celui aussi d'harmoniser convivialement culture arabe et judaïsme, car, ne l'oublions pas, c'est en arabe queMaïmonide s'adressait à ses coreligionnaires, c'est en arabe qu'il écrivit son célèbre Guide des égarés, qui ne seratraduit en hébreu qu'un bon siècle plus tard. La «Répétition de la Loi» (Michné Torah ou Mishnèh Torah) Alors que le Coran se présente comme la «Guidée d'Allah», l'Evangile comme la «Bonne Nouvelle» incarnée, et laphilosophie grecque comme établissant en raison la nature des choses et celle de l'Etre, Maïmonide rappelle etmaintient la valeur et la force de la Loi, de la Torah. «Répétant» la Loi et la commentant, Maïmonide ne fait que restituer au peuple juif en état de crise son Alliance, sonpatrimoine qu'il systématise, en les purifiant d'opinions ou de contestations qui les déforment ou introduisent ledoute dans l'âme du croyant. "Trois sortes de personnes sont appelées esprits forts.

Ce sont : a) Les gens qui estiment que la prophétie n'a aucune réalité et que Dieu n'inspire aucun savoir à l'esprit de l'homme. b) Les gens qui nient le caractère hors pair de la prophétie de Moïse. c) Les gens qui affirment que le Créateur ne connaît pas les actions des hommes. On distingue trois genres de négateurs de la Loi.

Ce sont : a) Ceux qui soutiennent que la Loi n'est pas de Dieu.

Quiconque dit ne serait-ce que d'un seul verset, voire d'un seulmot, que Moïse l'a tiré de son propre fonds, est un négateur de la Loi. b) Ceux qui rejettent l'explication de la Loi, c'est-à-dire la tradition orale, et dénient toute autorité aux docteurs quiexposent la Loi... c) Ceux qui pensent que le Créateur a remplacé tel commandement par tel autre et que notre Loi est désormaiscaduque, ce nonobstant qu'elle était de Dieu.

C'est l'attitude des sectateurs de Jésus et de ceux du prophète de lapostérité d'Agar." Maïmonide, Le Livre de la Connaissance (Premier Livre du Michné Torah), PUF 1961 pp.

376-377) Ce texte montre bien dans quel esprit de retour et de fidélité à l'original (la Torah et le Talmud) Maïmonide défend lafoi de ses pères.

Qu'il le fasse dans un langage personnel, mais accordé à la culture philosophique de son temps, nefait que traduire, d'une part, le besoin d'une explication rationnelle qui est dans l'air du temps, et d'autre part,l'allégresse éprouvée à ressentir l'accord profond — même s'il est souvent secret et peu perceptible du premier coup— entre l'authentique philosophie et la foi véritable. Cette « Répétition de la Loi» est un texte d'une très grande sagacité et d'une grande rigueur « géométrique »d'exposition, jusque dans des détails qui relèvent parfois de situations extraordinaires, comme en témoigne cepassage : L'individu au sexe indéterminé et celui qui possède les deux sexes donnent lieu au doute de savoir s'il faut lesconsidérer comme des hommes ou des femmes.

On leur impose dans tous les cas les interdictions religieusesconcernant les hommes et celles auxquelles sont astreintes les femmes.

Ils sont tenus de se conformer aussi bienaux unes qu'aux autres, mais en cas de transgression, ils ne sont pas flagellés.

(Œuvre citée, p.

341-342). Voici encore un autre exemple de la méthode explicative de Maïmonide qui, malgré son caractère «horrible» et peusatisfaisant à nos yeux de «modernes», n'en est pas moins rigoureuse et quant au plan de sa justification parrapport au texte de la Torah, et quant à une certaine vision anthropologique de l'homme raisonnable dont l'enfant enbas âge ne fait pas encore partie.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓