MAILLOL, Aristide Bonaventure Jean (8 décembre 1861-27 septembre 1944) Sculpteur Après son renvoi du collège de Perpignan en 1879, Maillol envisage de devenir peintre.
Publié le 17/05/2020
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MAILLOL, Aristide Bonaventure Jean
(8 décembre 1861-27 septembre 1944)
Sculpteur
Après son renvoi du collège de Perpignan en 1879, Maillol envisage de
devenir peintre.
Il est alors le rédacteur, l’illustrateur et l’imprimeur
d’une revue tirée à un seul exemplaire dont il est l’unique lecteur.
La
revue s’appelle d’abord La Figue puis Le Journal d’un ennuyé .
Deux ans
plus tard, avec une chiche pension de vingt francs que lui a accordée sa
tante, il s’installe à Paris.
Il y vit des années dans la plus extrême gêne.
Ce n’est qu’en 1885 qu’il entre à l’Ecole des beaux-arts, où il dit ne rien
apprendre.
L’année suivante, après avoir exposé pour la première fois au
Salon des artistes français, il rencontre le sculpteur Bourdelle , qui
souvent l’héberge et le nourrit.
Ce n’est qu’après avoir fait quelques
essais de tapisseries qu’il réalise en 1895 ses premières sculptures sur
bois.
En dépit des difficultés matérielles, il épouse en 1896 une jeune
femme qui met au monde leur fils unique quatre mois après le mariage.
Lorsque le XX e siècle commence, ses amis nabis , les peintres Maurice
Denis ,Edouard Vuillard et Pierre Bonnard , se retrouvent chez lui à
Villeneuve-Saint-Georges.
C’est l’exposition du plâtre de sa sculpture La
Méditerranée au Salon d’automne en 1905 qui marque le départ de sa
carrière.
Peu à peu son nom s’impose, même si la ville
d’Aix-en-Provence refuse le monument à Cézanne dont la réalisation lui
a été confiée.
Ce n’est qu’en 1929 que celui-ci est enfin installé dans les
jardins des Tuileries.
Entre-temps les commandes régulières de ses
collectionneurs en Allemagne comme en Russie et les réalisations de
monuments aux morts lui auront permis de définitivement échapper à la
gêne.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’un de ses ateliers au pied
des Pyrénées est une des étapes vers la liberté pour ceux qui fuient la
France occupée grâce au “ réseau Maillol ”.
Sa présence malencontreuse
au vernissage d’une exposition du sculpteur du Reich qu’est Arno Breker
lui vaut d’être injustement accusé de collaboration.
L’ampleur qu’il
confère au corps féminin, thème essentiel de son œ uvre, la
monumentalité et l’intemporalité des corps qu’il a sculptés semblent
retrouver les critères fondamentaux du classicisme et se rattacher au
“ style sévère ”, que Maillol a considéré comme une référence.
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