Magadan

« 1 / 2 142 Magadan 1 Pour les Soviétiques, le nom de Kolyma évoque à la fois les fabuleuses richesses des mines d'or et les camps de travaux forcés les plus tristement célèbres de leur histoire.

Pendant près de trois siècles, cet immense territoire, qui couvre 1 295 000 km2 (soit deux fois et demie la superficie de la France} è l'extrémité nonl-est de la Sibérie, a représenté l'équivalent russe, puis soviétique de la Guyane : un bagne au bout du monde, d'où les condamnés revenaient rarement.

Kolyma est aussi le nom d'une rivière qui traverse la province de Magadan (nom de sa capitale).

2 Réservoir de ztbelines et de renards bleus, le Magadan était presque désert lorsqu'une équipe d'e~plorateurs russes à la recherche de fourrures précieuses fonde, au mUieu du xvn• siècle, les premiers comptoirs commerciaux le 1ong de la Kolyma.

Quelques années plus tard, le tsar décide de les transformer en établissements pénftan· tlalrae où S'eraient envoyés les criminels condamnés " à l'exil dans les réglons de l'Empire les plus reculées et les moins aptes eu peuptement "· En ·fait, jusqu'à la Révo­ lution, 'la population de cette lointaine province ne dépas­ sera jamais 15 000 personnes.

3 La ruée vars l'or, partie de l'Oural, déverse sur la Sibérie des miiUars de prospecteurs tout au long du .

XIX• siècle.

Peu avant la première guerre mondiale, un groupe parvenu dans la région acquiert la conviction que Je bassin de la Kolyma recèle les mines d'or les plus importantes du pays, d'un rendement supéfieur à c;:elles d'Aidan, .

1 000 km à l'ouest, " vallée de l'anarchie " où les aventurlem de quinze nations, et bientôt les déser­ teurs de plusieurs armées en déroUte, ne peuvent écou­ ler leurs richesses estimées à une livre d'or par personne et par )our.

4 Après la révolution d'Octobre, le gouvernement sovlé· 2 / 2. »