Madame d'Epinay1726-1783Le salon de Mme d'Epinay fut celui d'une femme de goût, très aimée de tous ses amis, qu'ellesavait faire briller plus qu'elle-même.
Publié le 23/05/2020
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1 / 2 Madame d'Epinay
1726-1783
Le salon de Mme d'Epinay fut celui d'une femme de goût, très aimée de tous ses amis, qu'elle
savait faire briller plus qu'elle-même.
Elle recevait rue Saint-Honoré, dans le fastueux hôtel de
son mari, fermier-général prodigue, volage et absent, et, l'été, au château, plus luxueux
encore, de la Chevrette, à Epinay, où l'on créa Le Devin du Village, de Jean-Jacques, l'hôte
sauvage.
Marmontel, Duclos, d'Holbach, Saint-Lambert, le joyeux abbé Galiani, le beau
musicien Francueil, des chanteurs, des acteurs, se mêlaient aux financiers, aux grands
parlementaires comme Maupeou, aux aristocrates de cour et d'épée.
Chez cette maîtresse de
maison qui aimait plaire, le ton était léger, parfois passionné.
Bientôt parut Grimm, solide
appui pour la jeune femme délaissée et peu à peu ruinée par son mari au point de se retirer à
la Chevrette, puis au château, plus modeste, de La Briche.
Mais les amis la suivaient partout,
Grimm amenant Diderot, Morellet, l'abbé Raynal, et tous les diplomates étrangers.
Réinstallé
à Paris rue Sainte-Anne, son salon s'intellectualise : on y discute philosophie et économie
politique autant que littérature et musique, en dégustant, ô nouveauté, du café.
En 1778,
Mozart joue chez elle ses plus récentes sonates.
Vaincue par la tuberculose, elle meurt dans
son dernier logis de la Chaussée-d'Antin, après avoir reçu, pour son dernier ouvrage, un
traité d'Education, le premier Prix Montyon.
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