Madame de SévignéUne chronique mondaine sous le Roi-Soleil.
Publié le 17/05/2020
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«
1 / 2 Madame de Sévigné
Une chronique mondaine sous le Roi-Soleil 1626-1696
Née à Paris, au Marais, orpheline à 6
ans, élevée avec soin et bonheur par sa
famille maternelle,
les Coulanges, ayant
reçu les leçons d'excellents maîtres
comme Ménage et Voiture, Marie de Rabutin-Chantal est riche, intelligente et
belle.
Elle épouse, à 18 ans, le Breton
Henri de Sévigné, chevalier et marquis.
Veuve à 25 ans, elle quitte le manoir des
Rochers, près de Vitré, et s'installe à Paris avec ses deux enfants, Françoise
Marguerite et Charles de Sévigné.
Elle fréquente les salons «précieux» et se lie d'amitié avec des frondeurs célèbres
comme La Rochefoucauld et le cardinal de Retz.
Plus tard, elle fréquente
d'autres grands personnages proscrits
par
le pouvoir, le surintendant Fouquet, le ministre Pomponne, Bussy-Rabutin,
auxquels elle reste courageusement fidè le.
Elle ne hante pas la cour - ce «pays-là» -, mais ne «politique» pas
vraiment; si bien que sa vie de grande
dame s'écoule sans drame jusqu'à
«la grande affaire de ma vie»: le mariage de sa fille qui s'installe en Provence où son
mari est nommé lieutenant général.
C'est un déchirement qui fait naître sa
vocation d'écrivain.
Mme
de Sévigné
a 45 ans lorsqu'elle entreprend son
immense correspondance: 115 5 lettres.
La plus grande partie d'entre elles
s'adresse à cette fille chérie dont 600 km
la séparent; elle les envoie, au rythme de deux par semaine, par un courrier qui
met dix jours.
Elle écrit aussi, depuis
1650, à d'autres correspondants, amis
et proches, aux Coulanges, à Philippe
Emmanuel,
au «bien bon>> abbé et oncle Christophe, au cousin Bussy-Rabutin, aux
de Chaulnes,
à Pomponne, à Mme de La Fayette, à Mme de Lavardin ...
L'ensemble forme ce qu'on a appelé un «livre involontaire>>: Les Lettres.
La
marquise les rédige jusqu'à la veille de sa mort, survenue en Provence, au châ
teau de Grignan, le 19 mars 1696.
Le genre épistolaire est à la mode depuis
les Lettres de Voiture.
Les grandes
dames y rivalisent.
Les correspondances
les plus brillantes circulent de main à
main comme des gazettes.
Celles de Mme de Sévigné sont fort appréciées
dans son cercle de mondains intellec
tuels.
On en prend copie, on les attend
comme les meilleurs comptes rendus
d'un événement; le commentaire est
vivant, spirituel ou émouvant, direct et
d'une
fine psychologie, d'une écriture
souple et dégagée de toute solennité:
c'est
le modèle du genre.
L'HISTOIRE VIVANTE
Portraits du musée Carnavalet: Mme de Sévi
gné, par Mignard; Mme de Grignan, par le même artiste.
Visiter:
Dans
la Drôme, près de Nyons, le château de Grignan et sa chapelle, où est enterrée Mme de Sévigné.
En Bretagne, près de Vitré, le château des
Rochers.
A Paris, l'hôtel Carnavalet (la marquise
sy installa en 1677).
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