Madame de PompadourL'égérie du Bien-Aimé.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
1 / 2 Madame de Pompadour
L'égérie du Bien-Aimé 1721-1764
Jeanne-Antoinette Poisson est la fille d'un agent des frères Pâris, grands
financiers du Régime, et, par sa mère, la
petite-fille d'un boucher.
Ses parents
n'épargnent pas leurs écus pour lui faire
donner une éducation raffinée.
En 1741,
un oncle,
Le Normant de Tournehem, lui fait épouser son neveu, Charles
Guillaume Le Normant d'Etioles.
Une intrigue menée par les familiers de Louis XV sert l'ambition de la petite
Poisson: au lendemain de Fontenoy, en
juillet 1745, elle est introduite à Versail les en qualité de «maîtresse déclarée».
L'acquisition du domaine de Pompadour
la fait marquise et un jugement en sépa
ration de biens la libère d'un époux
devenu embarrassant.
Le règne de la
marquise durera vingt ans et ne se ter
minera qu'à sa mort.
Les secrets de son
pouvoir, dans les cinq ou six premières
années, sont la séduction de sa beauté et de sa grâce; par la suite, sa fidélité et
son intelligence.
Elle chante et joue la
comédie délicieusement; or, Louis XV
est grand amateur
de théâtre.
Elle a le goût sûr et fait appel aux meilleurs artistes pour la construction et la décoration de ses châteaux.
Véritable mécène, elle protège les encyclopédistes: Marmontel,
Crébillon, Helvétius, Voltaire, dont elle facilite l'entrée à l'Académie.
Elle fonde
la manufacture de Sèvres et soutient de ses deniers, à Paris, la construction de 1 'Ecole militaire sous la direction de son
architecte favori, Gabriel.
En 1752, elle a droit au tabouret des dames de quali
té; en 1756, elle est nommée dame
d'atour du palais de la reine.
C'est vers 1751 que l'influence de la marquise s'étend
à la politique: elle fait et défait
les ministres, fait renvoyer Machault et
d'Argenson, soutient à bon droit Choi
seul, mais aussi des incapables comme
l'abbé
de Bernis et Soubise, le vaincu de Rossbach.
Elle pousse à l'interdiction de l'ordre des Jésuites et, en 1757, entraîne
Louis XV dans la guerre de Sept Ans.
Jeanne-Antoinette s'est toujours ingé
niée, avec un grand savoir-faire, à dis
traire un roi morose, vite lassé.
Active,
spirituelle, gaie,
elle sait organiser les
plaisirs de son amant.
Plus tard, demeu
rée une amie sûre, une confidente et une
conseillère irremplaçable, elle ferme les
yeux sur
les rendez-vous galants de Louis XV dans sa petite maison du Parc-aux-Cerfs.
Les encourage-t-elle?
les organise-t-elle? On l'a dit sans preu
ves; elle a certes intérêt à les contrôler:
les fillettes de passage sont moins dan
gereuses pour elle qu'une rivale unique.
La période Pompadour est la plus
importante du règne
de Louis XV.
La
marquise crée un style auquel son nom
reste attaché.
Toutefois,
elle est impopu
laire: la noblesse accepte mal l'introduc
tion d'une bourgeoise à Versailles;
le peuple lui reproche ses dépenses consi
dérables; les esprits clairvoyants dénon
cent ses intrigues politiques et sa volonté de domination.
Illustration: La marquise de Pompadour, huile de Drouais Musée Condé, Chantilly/Photo D.
Gazé
© 1980, Edito-Service S.A., Genève Imprimèenltalie A 16 305 10-06
2 / 2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Madame de PompadourL'égérie du Bien-Aimé.
- Madame des UrsinsL'égérie des Bourbons d'Espagne.
- Flauber Madame Bovary Lecture linéaire
- Commentaire de texte - De l'Allemagne, Madame de Staël Proposition de corrigé
- explication princesse de clèves page 20 (de “Il parut alors une beauté à la cour” à “d’en être aimé”)