Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves, 1678 « Le portrait dérobé »
Publié le 22/05/2022
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Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves, 1678
« Le portrait dérobé »
Le roman La Princesse de Clèves est écrit anonymement par Marie-Madeleine
Pioche de La Vergne, soit Madame de Lafayette en 1678.
Ce roman a été écrit au 17ème
siècle mais l'histoire se passe au 16ème siècle à la cour d'Henry II.
Dans la première partie de ce roman, Mme de Clèves rencontre le duc de Nemours.
Les
deux personnages se prennent de passion l’un pour l’autre.
La Princesse de Clèves,
déjà mariée et éduquée dans le respect de la vertu, a décidé de résister à tout prix à cette
passion adultère.
En quoi cet extrait montre que Mme de La Fayette est à la fois une
romancière et une moraliste?
Tout d’abord, nous verrons en quoi La Princesse de Clèves est un roman, ensuite qu’il
peut en regardant bien d’apparenté à du théâtre, et enfin qu’il y a une moral derrière tout
cela.
Madame de Lafayette est une romancière, on retrouve dans cet extrait les
caractéristiques du roman de Mme de La Fayette, un roman galant et illustrant la
préciosité.
On remarque bien grâce à la construction narrative, on retrouve les cinq étapes du
schéma narratif, et avec le moment de « l’après-dîner » (l.3) , qui est propice aux
confidences.
Nous avons dans ce textes des personnages galant, type du roman.
Mme de Clève
apparaît comme la « belle dame sans merci »,« ordonna », « obéir » (l.11-12), comme
quelqu’un d’inaccessible « accorder une faveur » (l.31).
Quand au Duc de Nemours il est
représenté comme le chevalier qui doit réussir une épreuve pour espérer l’amour de sa
Dame, il doit faire preuve d’audace « ce que j’ai osé faire » (l.34), on le voit aussi comme
un prince charmant, qui est galant «il se retira après ces paroles, et n’attendit point de
réponse » (l35-36).
On voit que l’amour est pure et que la femme est idéalisée (seulement
dévoilée derrière ce rideau, « des rideaux qui n’étaient qu’à demi fermé » (l.19-20)).
Ce texte aborde le thème de l’amour, de la Préciosité, on peut le voir notamment
grâce à l’adverbe « tendrement » (l.16) qui peut faire référence à la carte de tendre de
Mlle de Scudéry, grâce à l’utilisation de litotes « Mme de Clèves n‘était pas peut
embarrassée » (l.37) pour désigner l’amour de manière allusive, il y a aussi une
complexité des tournures qui peut faire encore penser à la carte de tendre, « il pensa qu’il
n’était pas possible qu ‘elle eut vu ce qu’il venait de faire » (l.25-26), il y a un
enchâssement des trois propositions subordonnées qui symbolise la complexité de l’âme
humaine.
Ce passage peut nous faire penser à une scène théâtralisée.
On peut y trouvé des indications scéniques avec des unité de lieu « chez elle » (l.3);
« dans ce même lieu » (l.17) , des unités de temps comme « ce jour-là » (l.5) ou bien
encore des unité d’action comme « travaillé » (l.13).
On peut retrouvé aussi des éléments
propres au théâtre comme le rideau, la précision de l’emplacement des objets et de
certains personnages « contre table » (l.20); « au pied du lit »(l.20), comme s’il s’agissait
d’une mise en scène et avec l’imparfait qui renforce l’aspect descriptif..
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