Madagascar (1984-1985)
Publié le 19/09/2020
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Madagascar (1984-1985)
A Madagascar, l'année 1984 a été marquée par un début de reprise économique et
un rééquilibrage des relations internationales, mais la crise politique et
sociale a continué de miner le pays.
L'île est devenue, en fin de compte, un bon
élève du Fonds monétaire international (FMI): elle n'avait pas le choix, avec
une dette de 1,5 milliard de dollars, contractée dans de très mauvaises
conditions.
Madagascar a dû comprimer ses dépenses publiques, dévaluer deux fois
en 1984, libéraliser les prix et adopter un Code des investissements favorable
au secteur privé.
Mais le rééchelonnement de la dette a limité le service annuel
à 35% des recettes extérieures (au lieu de 75%).
L'aide extérieure a eu tendance
à augmenter: celle de la France (la moitié du total) est restée stable (480
millions de francs français - FF), mais celle des États-Unis devait doubler en
1985 (19 millions de dollars), et les quatre compagnies pétrolières américaines
présentes ont développé leurs activités.
Cette évolution a coïncidé avec une réorientation de la diplomatie: le
partenaire soviétique s'est fait plus discret, même s'il a continué d'assurer le
ravitaillement en pétrole, indispensable à Madagascar qui ne dispose d'aucune
ressource minière et pétrolière ; les rapports sont devenus cordiaux avec les
États-Unis ; le français a commencé de réapparaître dans l'enseignement
primaire.
Au fil de ses discours, le président Didier Ratsiraka est revenu aux
références bibliques, chères à une bonne partie de la population.
Mais, au début de 1985, il fallait parer au plus pressé: réhabiliter réseaux
hydrauliques et routes, fournir aux usines pièces détachées et matières
premières.
Or, si l'on ne peut se contenter de reconstituer l'économie du début
des années soixante-dix, peut-on faire fonctionner des usines dont le marché est
insuffisant? Des projets discutables ont été élaborés, comme la rénovation du
canal des Pangalanes.
Les relations régionales ont été remises à l'ordre du
jour: elles peuvent assurer des débouchés à certaines usines et à des produits
agricoles.
On estime que le PNB a augmenté de 1% en 1984, mais que valent ces
chiffres? Les exportations agricoles ont stagné ; les importations de riz ont
diminué mais sont restées supérieures aux achats dans le circuit intérieur
officiel.
Les mesures de libéralisation n'ont pas provoqué de baisse des prix.
L'ensemble de l'appareil économique et social a été déréglé ; le marché noir est
devenu une réalité quotidienne.
Au début de 1985, le climat politique était lourd: la coalition du Front de
défense de la révolution n'était qu'une façade, et seuls l'AREMA (Avant-garde de
la révolution malgache), parti dominant, et l'AKFM (prosoviétique) s'entendaient
peu ou prou.
L'Église catholique exprimait ouvertement ses critiques.
Deux faits
marquants témoignent du climat social troublé qui régnait dans l'île: en
décembre 1984, des membres des "Jeunesses conscientisées", troupes de choc du
régime, ont été massacrées par les Kung-Fu, faisant plus de cent morts ; dans
les campagnes, l'insécurité a augmenté avec les vols de boeufs, de récoltes et
les meurtres qui ont provoqué la constitution de groupes d'autodéfense, dont
certains sont influencés par des courants messianiques.
Au printemps 1985, il
apparaissait que le président Ratsiraka devait tailler dans le vif s'il voulait
provoquer un sursaut national..
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