MAC-MAHON, Edme Patrice Maurice, comte de (13 juin 1808-17 octobre 1893) Président de la République (1873-1879) Saint-cyrien, issu d'une famille irlandaise, il est nommé général en juin 1848.
Publié le 17/05/2020
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Maréchal de France et homme politique français. Il se distingua pendant la guerre de Crimée en prenant le bastion de Malakoff (8 sept. 1855) ce qui entraîna la prise de Sébastopol. En Italie, il battit les Autrichiens à Magenta (4 juin 1859) et reçut les titres de maréchal et de duc. Dans la guerre de 1870 contre la Prusse il fut vaincu et fait prisonnier à Sedan en sept. Libéré à la signature de la paix en mars 1871, il commanda l'armée des versaillais contre la Commune de Paris. Quand la majorité conservatrice de l'Assemblée nationale se débarrassa de Thiers, elle porta Mac-Mahon à la présidence de la République (24 mai 1873) avec un mandat de 7 ans. Mac-Mahon s'abstint de participer aux tentatives de restauration monarchique et laissa la direction des affaires au duc de Broglie, qui prit une série de mesures politiques et sociales conservatrices, conformes au rétablissement de l'« ordre moral ». Après la victoire républicaine aux élections de 1876, Mac-Mahon accepta la formation d'un ministère républicain, mais contraignit Jules Simon à la démission en mai 1877 (v. MAI 1877, crise du 16). Devant l'opposition républicaine, Mac-Mahon décida de dissoudre la Chambre, mais les républicains emportèrent à nouveau les élections d'oct. 1877. Contraint par le nouveau ministère de reconnaître le régime parlementaire et l'irresponsabilité du président de la République, Mac-Mahon préféra finalement démissionner, le 30 janv. 1879.
«
MAC-MAHON, Edme Patrice Maurice, comte de
(13 juin 1808-17 octobre 1893)
Président de la République (1873-1879)
Saint-cyrien, issu d’une famille irlandaise, il est nommé général en juin
1848.
Les victoires qu’il remporte lors de la guerre de Crimée , en
particulier à Malakoff où il lance le défi “ J’y suis, j’y reste ” , sa victoire
à Magenta encore, si elles lui valent tous les honneurs, ne lui permettent
pas de jouer le moindre rôle politique. Napoléon III en fait un sénateur
en 1856, lui donne, en 1859, le titre de duc de Magenta et de maréchal de
France, mais il l’éloigne de Paris en faisant de lui le gouverneur général
de l’Algérie de 1864 à 1870.
Blessé et fait prisonnier par les Prussiens
pendant la guerre, il est, après sa libération et l’armistice, nommé
commandant en chef des armées par Thiers .
C’est lui qui réprime la
Commune de Paris .
La répression implacable dont il a été capable lui
vaut d’être porté à la magistrature suprême par une majorité royaliste et
conservatrice qui compte bien qu’il saura restaurer la monarchie.
Il
soutient la politique religieuse de son Premier ministre, le duc de
Broglie , dite de l’Ordre moral.
Dans le courant de l’année 1875 plusieurs
lois modifient la Constitution.
Le 30 janvier, avec une voix de majorité,
l’amendement Wallon introduit dans un texte secondaire le mot
“ république ”.
Le 24 février, la loi sur l’organisation du Sénat et, le
lendemain, la loi sur l’organisation des pouvoirs publics semblent
conforter la république.
En 1877, une opposition à propos de politique
religieuse amène Mac-Mahon à renvoyer le républicain Jules Simon et à
rappeler le monarchiste de Broglie.
Pour répondre à la protestation de
363 députés républicains, trois jours plus tard, le 25 juin, Mac-Mahon
dissout la Chambre.
Ce n’est pas une majorité monarchiste que les urnes
renvoient à la Chambre mais une majorité de républicains.
Les
monarchistes pressent Mac-Mahon d’avoir recours à un coup d’Etat.
Il
s’y refuse.
En 1879, le 30 janvier, les élections sénatoriales sont un
nouveau succès pour les républicains, qui emportent 174 sièges contre
126.
Mac-Mahon n’a plus, selon la formule de Gambetta , qu’à “ se
soumettre ou se démettre ” .
Il démissionne.
Il n’y aura pas de
restauration monarchique. Jules Grévy lui succède à la présidence de la
République..
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