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L'université d'AngersEclat, éclipse et renouveau1398Angers, capitale de l'Anjou érigé en

Publié le 18/05/2020

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« 1 / 2 L'université d'Angers Eclat, éclipse et renouveau 1398 Angers, capitale de l'Anjou érigé en comté-pairie en 1246 par Saint Louis, puis élevé au titre de duché en 1360 par Jean le Bon, méritait bien une univer­ sité.

Le premier établissement date de la pre­ mière moitié du xm• siècle: après la grande crise de 1229-1231, qui oppose l'université de Paris à l'évêque de la ville, quelques maîtres et étudiants vien­ nent s'établir à Angers, mais pour peu de temps.

En 1364, Louis d'Anjou souhaite for­ mer sur place son personnel administra­ tif.

L'université d'Angers n'est donc dotée que d'une faculté de droit, la seule qui soit utile à la formation de fonction­ naires.

Cependant, elle ne reçoit ses statuts qu'en 1398, lorsque Louis II d'Anjou lui obtient du pape le privilège d'attribuer des grades.

Mais comme Angers possè­ de une ou plusieurs écoles de grammaire indépendantes, l'université ne comporte pas de facu1té des «arts», propédeutique nécessaire à d'autres enseignements, en particulier du droit.

De même, elle n'est dotée de facultés de médecine et de théologie qu'en 1433.

C'est sous le «Bon Roi René», duc de 1434 à 1480, que l'université d'Angers connaît son apogée.

Le duc René, un des esprits les plus complets de son temps, qui connaît le latin, le grec, l'ita­ lien, l'hébreu et le catalan, qui est féru de mathématiques, de géologie et de jurisprudence, qui joue et compose de la musique, qui s'adonne à la peinture et à la poésie, favorise l'établissement, comme celui d'Aix, en son comté de Provence.

Angers connaît un remar­ quable épanouissement littéraire et artis­ tique.

Au XV• siècle, l'université compte 4000 à 5000 étudiants qui mettent dans la ville une joyeuse animation.

Les étudiants sont regroupés en une dizaine de na­ tions, Français, Normands, Picards, An­ glais, Allemands, Italiens, Espagnols ...

Cependant, les étudiants étrangers sont peu nombreux et le recrutement est essentiellement régional.

Plus tard, l'université angevine déclinera: à la veille de la Révolution, elle est fer­ mée, comme celle d'Orléans, faute d'étu­ diants.

Mais, en 1875, un siècle après son interruption, la tradition universitai­ re renaîtra à Angers, avec la fondation d'une université catholique, à laquelle vient s'ajouter, en 1971, une université d'Etat.

La cité du «Bon Roi René» a donc retrouvé intégralement, en cette fin de siècle, sa fonction intellectuelle et cul­ turelle. 2 / 2. »

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