LUIS BUNUEL

« Arts et Culture Luis lsuNuELI Esprit libre, novateur, provocateur, l'Espagnol Luis Buiiuel est l'un réalisateurs les plus originaux du cinéma mondial.

L uis Bufiuel est né à Calenda, en Espagne, le 22 février 1900.

Comme de nombreux intel­ lectuels espagnols de sa génération à s'être rebellés contre l'ordre établi, il est issu d'une famille aisée et a reçu une stricte éducation reli­ gieuse.

Après des études chez les jésuites à Sarra­ gosse, il entre à l'université de Madrid où il se lie d'amitié avec deux jeunes gens qui partagent ses affinités pour l'art et l'avant-garde: Salvador Dali, et Federico Garda Lorca.

Avec eux, il fonde un ciné-club et rédige des poèmes.

En 1925, il se rend à Paris où il suit les cours de l'Académie du cinéma.

Peu après, il est engagé comme assistant par le réalisateur français Jean Epstein, notam­ ment sur le tournage de ses deux films Mauprat (1926) et La chute de la maison Usher (1928).

La collaboration avec Dalî En 1928, Bufiuel écrit le scénario d'un court­ métrage avec Salva dor Dalf.

Profondément influencés par le surréalisme, les deux hommes conçoivent Un chien andalou (1928) comme une suite de scènes librement inspirées de leurs visions oniriques.

Le résultat de ce processus proche de l'écriture automatique pratiquée par les surréalistes est un court métrage de 24 mi­ nutes.

Le film est tourné en deux semaines et fait sensation.

La succession sans ordre logique d'évé­ nements et de scènes étranges et provocantes déroute le public mais enthousiasme le milieu surréaliste.

Un homme aiguise son rasoir sur son balcon; au plan suivant, un œil est tranché par une lame tandis qu'un nuage traverse la Lune; en contrebas, dans la rue, un cycliste tombe à terre, ! Portrait a de Luis Bunuel par Salvador Dali.

Ce tableau fut exécuté en 1924 peu avant qu'ils n'écrivent ensemble le scénario du film Un chien andalou.

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Plusieurs scènes de L'âge d'or (1930) �ln:Tg paraître absurdes ou terrifiantes à première vue.

Ce sont en réalité celles où Bunuel montre les aspects les plus profonds de l'inconscient humain.

fl.Jiii!hii Le cinéma p 7752 Salvador Do li p.

1025 L'Espagne p.

1327 Federico Garcia Lorca p.

1599 Les grands réalisateurs p.

3483 Les surréalistes p.

4013 une femme qui se précipite pour le relever s'arrête devant les fourmis qu� sortent de la paume de sa main : autant d'images frappantes qui relèvent plus du symbolisme que de l'inconscient.

Lapparente gratuité traduit les pulsions de désir et de castration de la sexualité de l'humain.

Mais ce film est avant tout poétique et provocateur.

Avec son premier long métrage, L'âge d'or (1930), écrit en collaboration avec Dalf mais qu'il tourne seul, Bufiuel renchérit dans la satire, l'éro­ tisme et la violence contestataire.

Il y exalte aussi l'amour fou, cher aux surréalistes et à leur chef de file, André Breton.

Commençant comme un documentaire sur les scorpions, le film se transfor­ me rapidement en une violente pochade contre l'Église et les autorités civiles.

Lors de sa projection à Paris le film est hué par les militants de l'Action française.

Peu après il est interdit par la censure.

Le retour au pays Revenu en Espagne, Bufiuel tourne Terre sans pain (1932).

Il s'agit d'un documentaire sombre et lyrique sur la misère et la dégénérescence des. »