Louise Labé
Publié le 15/05/2020
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Louise Labé (1524-1566)
«La Belle Cordière».
Née à Lyon en 1524, de Pierre Charly ou Charlieu, dit Labé, d'origine italienne, d'une beauté etd'un esprit remarquables, Louise Labé représente le courant «féministe» de la Renaissance.
Mais peu importe le sexeen présence du talent.Une éducation parfaite conjugue chez elle l'érudition, l'amour des lettres classiques, l'habileté à l'équitation et àl'escrime.
Elle a la passion de l'aventure: à 16 ans, elle accompagne les troupes royales qui passent par Lyon sur laroute du Roussillon.
Les soldats l'appellent «Capitaine Loys».
Au retour, elle épouse un riche cordier, EnnemondPerrin, qui l'admire et la comprend.
Elle tient à Lyon, véritable capitale du royaume au moment des guerres d'Italie,une cour brillante où se retrouvent galants et beaux esprits.
Elle y brille par son œuvre poétique qui paraît en 1555.Elle revendique pour les femmes un statut social qui inquiète quelque peu la gent masculine; pour elle, la femme doitparticiper à la promotion des idées nouvelles.
Dans une épître dédicatoire à Clémence de Bourges, Lyonnaise, LouiseLabé explique que la science est génératrice: d'honneur, de vertu, grâce à l'émulation qu'elle suscite entre lessexes; de plaisir, par le contentement durable qui naît de l'étude.
Les sonnets de Louise Labé révèlent la poésie deson âme.
«La Belle Cordière», évoquant les contradictions de l'amour, rajeunit ce thème traditionnel: «Je vis, jemeurs...» Elle subit les assauts d'Eros sans les vouloir ni les prévoir, soupirant: «Mon bien s'en va, et à jamais ildure...» Elle rapproche le printemps du monde et celui des sentiments; entre la nature et l'âme humaine, elle établitmille correspondances, s'adressant à Zéphir comme à un confident qui serait un peu magicien.
A la métamorphose dela nature correspond, sous l'effet de l'amour, la métamorphose de la femme.
Enfin, l'emploi heureux du trimètres'ajoute, chez Louise Labé, à la musicalité du vers.Lyrique mais aussi lucide, elle dépeint l'amour comme un sentiment fatal et tyrannique: il choisit son heure et n'aaucun égard à l'âge; elle évoque «l'âpre rigueur de son tardif tourment»; si elle souffre des critiques adressées à savie, elle ne rend pas la pareille; sans illusions sur les atteintes de l'âge, elle dépeint le «ridé labourage» et «le chefgris» comme la vaine ambition de ressusciter la beauté perdue.Louise Labé meurt à Lyon en 1566, laissant trois élégies, vingt-quatre sonnets et un drame au thème classique,Débat de la Folie et d'Amour..
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