Louis XVI (1754-1793)

« Louis XVI 1754-1793 Roi de France en 1774, à la mort de Louis XV, il est le fils du dauphin Louis et de Marie-Josèphe de Saxe.

Grâce aux démarches de Choiseul à la cour de Vienne il obtient, en 1770, la main de l'archiduchesse d'Autriche, Marie-Antoinette, dernière fille de l'empereur François Ier et de l'impératrice Marie-Thérèse.

À son avènement au trône, le petit-fils de Louis XV jouit d'une grande popularité.

Les triumvirs sont renvoyés et les Parlements, rétablis à la grande satisfaction du peuple et de maintes familles de magistrats.

L'ancien ministre Maurepas est rappelé et devient le conseiller le plus écouté du jeune roi jusqu'à sa mort survenue en 1781.

Vergennes remplace le duc d'Aiguillon aux Affaires étrangères et Turgot obtient la charge de contrôleur général.

Les finances sont la grande préoccupation du gouvernement et passent successivement, après la disgrâce de Turgot en 1776, entre les mains de Necker, Joly de Fleury, Lefebvre d'Ormesson, Calonne.

Bon, vertueux, Louis XVI ne manque ni de jugement ni de bon sens.

Mais timide, gauche, irrésolu, il est dépourvu de toute volonté, se livre aux influences des plus diverses et n'aime pas le métier de roi. Séduisante, capricieuse, la jeune Marie-Antoinette exerce une funeste influence sur l'esprit du roi et contribue au renvoi de plusieurs ministres.

Tandis que le pays retrouvait une partie de sa grandeur à l'extérieur, grâce à la politique de Vergennes et à la paix de Versailles, l'affaire du collier affaiblit le prestige des souverains à partir de 1785.

Mais l'amour du trône et du roi apparaît néanmoins encore très vivace à travers les cahiers de doléances de 1789.

Les États généraux auxquels le roi avait accordé la double représentation du Tiers sont déçus par le discours de Louis XVI à la séance d'ouverture du 5 mai.

Les députés des trois ordres imposent progressivement leurs réformes au faible monarque qui ne cesse de reculer devant les décisions de l'Assemblée et les violences du peuple parisien.

L'histoire du règne de Louis XVI se confond désormais avec celle de la Révolution.

Ramenée de Versailles à Paris par La Fayette, en octobre 1789, la famille royale, prisonnière aux Tuileries est à la merci des actes de la Constituante.

La fuite à Varennes en juin 1791 consomme la rupture entre le roi et la Révolution, et précipite la chute de la monarchie.

La guerre, déclarée par les Girondins en avril 1792, ranime le mouvement révolutionnaire, la cour n'espérant son salut que de l'intervention étrangère. À la suite du manifeste de Brunswick, en juillet 1792, les sans-culottes font l'assaut des Tuileries.

Le 10 août marque la naissance de la démocratie.

Louis XVI et sa famille, d'abord relégués au Luxembourg, sont transférés au Temple, sous la surveillance de la Commune. Le 22 septembre 1792, la Convention proclame la République, la déchéance du roi.

Puis, après son procès, sa condamnation à mort, le 21 janvier 1793.. »