Louis XIV et la guerre

« Kholle histoire : Louis XIV et la guerre : 1667-1715 Intro « J’ai trop aimé la guerre » aurait dit Louis XIV, sur son lit de mort, à son successeur, futur Louis XV.

Louis XIV, roi de France, de 1643 à 1715 incarne l’apogée de la monarchie de droit divin absolue.

Plus encore, il est réputé pour son appétence pour la guerre avec 46 ans de guerre sur 72 ans de règne, montrant un fort lien entre le monarque et la guerre.

Une guerre est une opposition résultant d’un conflit entre deux groupes opposés, ici matérialisé par un affrontement armée.

A partir de 1667, la France entre dans une période continue de guerre.

Elles sont étroitement liées à Louis XIV car elles sont menées par un roi au cours de son règne personnel (depuis 1661).

Après une longue période de trouble, les guerres ne se déroulent plus au sein du royaume mais à l’extérieur : ces guerres, au centre de la politique de LXIV se présentent donc comme un outil politique afin d’acquérir de nouveaux territoires et de devenir une grande puissance européenne.

Cela nous mène à nous demander en quoi la guerre est une matrice de la politique de Louis XIV et joue-t-elle un rôle central au sein de son règne ? Nous allons d’abord montrer que les grandes victoires guerrières, entre 1667 et 1680, participent à la gloire de Louis XIV, menant l’absolutisme à son apogée mais permettant également de faire de la France une puissance hégémonique en Europe.

Cependant, nous allons tenter d’expliquer qu’à partir de 1688 la guerre entraine et reflète des temps difficiles pour LXIV, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du royaume. I- La guerre et la gloire du roi Tout d’abord, nous allons voir que la guerre est un moyen pour Louis XIV d’affirmer sa puissance face aux autres puissances européennes mais la guerre entraine également des changements au sein de la société française du XVIIe siècle, poussant à renforcer le pouvoir de Louis XIV sur ses sujets. A-Des guerres pour étendre son territoire et sécuriser le pays Les guerres victorieuses menées par Louis XIV semblent d’abord se révéler comme un moyen d’étendre ses ambitions de grandeur : c’est royaume puissant qui ne craint pas les autres puissances.

Ces guerres se présentent alors comme un moyen pour la France de gagner du territoire.

Nous pouvons par exemple le voir à travers la guerre de Dévolution, qui se déroule, principalement, entre la France et l’Espagne, de 1667 à 1668.

La guerre se déclenche suite à des prétentions de Louis XIV sur des terres espagnoles, au nom des droits de succession que possède sa femme, Marie Thérèse d’Autriche, une ancienne infante d’Espagne.

En demandant ces terres, et plus encore en déclarant la guerre, Louis XIV montre bien cette volonté d’expansion de la part de la France ainsi que de gagner en territoire et en pouvoir car il s’oppose à la grande puissance que représentait les Espagnols. Plus que de gagner un simple territoire, les guerres sont un moyen pour Louis XIV d’arriver vers le pré-carré imaginé par Vauban et d’arriver vers une totale mise en place de la ceinture de fer.

Cette ceinture de fer présente à l’Est du royaume français permet de garantir une paix dans le royaume car il est mieux préparé et armé face à de possibles attaques ennemis.

Elle permet aussi, dans un point de vue plus général de se montrer comme un royaume fort et guerrier, qui ne cède aux ennemis.

Les guerres, et plus particulièrement leurs issues glorieuses est ainsi un moyen de gagner de nouvelle places, de nouvelles villes afin de construire une frontière plus linéaire à l’Est.C’est par exemple le cas avec le Traité d’Aix-la Chapelle en 1669 qui met fin à la guerre de Dévolution qui permet à la France de gagner de nouvelle place forte dans le Nord-Est et de construire une linéarité.

La linéraité de la frontière permet ainsi une meilleure défense et une meilleure protection. B- Des changements dans le royaume français Ainsi, la ceinture de fer de Vauban, inscrit une premier changement physique dans le royaume (places fortes construites).

Cependant, d’autres choses sont mises en place avec ces guerres. En effet, l’omniprésence de la guerre pousse le roi a développer toute une administration guerrière.

Les carrières militaires vont être plus réglementées, permettant une attirance dans ce milieu.

Le roi, qui fait de nombreuses guerres à en effet besoin de nombreux soldats dans l’armée.

La monarchie de l’époque fait donc en sorte de pouvoir recruter assez de personnes pour pouvoir répondre aux besoins grandissants.

Cette administration est également un moyen pour le roi, d’étendre son contrôle sur le champ militaire et les populations en général, puisque les hommes sont recensés et doivent obéir à un certain de nombre de règles.

Nous voyons alors que cette administration participe à la dilatation et l’affirmation encore plus forte de l’État et du roi dans un nouveau domaine, qui était en parti le terrain des nobles.

Ce contrôle de l’État peut se voir à travers la mise en place de services de classes en 1668 qui avait pour but de recenser et permettait d’alimenter le besoin d’hommes. Plus encore, des casernes vont être construites pour éviter aux habitants du royaume de subir les désagréments de la guerre comme il était habituellement le cas, avant les casernes.

En effet, les habitants devaient loger les soldats chez eux.

Cela était quelque chose de peu rassurant, qui créait une forte peur chez le peuple mais qui était aussi économique puisque les régions frontalières voyait son argent être drainé par l’effort de guerre et la prise en charge de la nourriture pour les soldats : il y avait un déséquilibre entre les soldats.

Les constructions de casernes visent ainsi à établir un meilleure répartition des efforts de guerre pour garantir une certaine stabilité au sein du royaume. C- Des guerres qui participent à la gloire du roi Finalement, ces guerres renforce l’État mais renforce aussi le roi lui-même et son image. En effet, les batailles et le champ de bataille, qui est traditionnellement réservé au nobles, se retrouvent entièrement sous le domaine du roi.

Louis XIV qui se montre comme et est un roi qui prend plaisir à la guerre : il se rend sur certaines batailles (pour donner le coup d’assaut par exemple) mais élabore également les stratégies militaires que ce soit sur le terrain ou plus tard dans son cabinet en s’appuyant sur une connaissance précise du terrain.

Cette volonté se voit à travers l’entreprise de cartographier l’entièreté du royaume avec le travail des Cassini.

Ainsi le roi prend part à la guerre.

Il y a une centralisation de la guerre autour du roi. Plus encore, les victoires françaises sont vues comme celles du roi.

La guerre et les réussites militaires deviennent un outil pour glorifier le roi et participer à son caractère de monarque hors du commun et différent de tous.

Cette glorification est matérialisé par la propagande royale qui fait de Louis XIV « Louis Le Grand » : un roi victorieux dans le domaine militaire que rien n’arrête.

Cette gloire est aussi diffusée et matérialisée à travers les arts comme dans l’architecture et le design d’intérieur.

En effet, la Paix de Nimègue en 1678, qui met fin à la guerre de Hollande se révèle être une victoire pour la France.

Cette victoire est alors représentée sur le plafond de la Galerie des Glaces à Versailles.

Cette représentation fait partie d’une des peintures qui vise à montrer les « hauts faits de Louis XIV ».

La construction des Invalides au nom de la gloire militaire du roi ainsi que les fresques peintes dans le bâtiment montre à nouveau cette volonté de réception d’un roi qui doit être vu comme guerrier.

Finalement, la guerre devient un motif central afin de montrer la grandeur et la gloire du roi. Transition : Cependant à partir du milieu des années 1680 Louis XIV devient comme Icare.

A trop se rapprocher de la guerre durant une trop longue période, le roi se brûle les ailes et la guerre devient un danger pour son règne et son hégémonie militaire.... »