Louis VI1081-1137Ce gros homme généreux, " pâle et éloquent ", associé au trône depuis 1108, entreprit derendre effective une royauté jusque-là symbolique.

« Louis VI 1081-1137 Ce gros homme généreux, “ pâle et éloquent ”, associé au trône depuis 1108, entreprit de rendre effective une royauté jusque-là symbolique.

À sa mort, le roi sera maître chez lui ; les grands feudataires encore loin de la soumission, auront pris l'habitude de tenir compte de lui, le peuple et l'Église le considéreront comme leur “ justicier ”, et l'argent commencera à remplir les coffres du fisc.

Appelé par les communes ou par le clergé, le roi s'attaqua à une œ uvre de police, aidé par les milices bourgeoises ou monastiques : à chaque victoire, il confisquait les biens du félon.

Ainsi rétablit-il peu à peu la sécurité des routes et du commerce.

Tout en soutenant l'Église, qui le lui rendait d'ailleurs, il se défendit des ingérences romaines dans les domaines qu'il considérait comme de son ressort.

L'Empereur, allié à Henri Ier d'Angleterre, ayant envahi la France (1124), Louis rassembla sous la bannière de Saint-Denis des contingents venus de tous les fiefs à son appel, et l'Allemand, intimidé, se retira sans avoir combattu.

Trois ans plus tard, l'évêque de Clermont, persécuté par Guillaume d'Auvergne, le duc d'Aquitaine, appela le roi à son secours : Louis rétablit l'ordre et l'Aquitain prêta serment de fidélité.

Après l'assassinat de Charles le Bon, comte de Flandre (1127), Louis VI fit élire à sa place Guillaume Cliton, sa créature, et châtia les coupables.

Tout au long de son règne, obligé de se défendre contre Henri Ier, le roi de France ne se laissa pourtant pas entamer par son puissant vassal.

Louis, avant de mourir, parvint encore à marier son fils à Aliénor, l'héritière d'Aquitaine.. »