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Louis Veuillot (1813-1883) Polémiste aux convictions granitiques, fougueux catholique ultramontain.

Publié le 23/05/2020

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VEUILLOT Louis François. Publiciste français. Né à Boynes (Loiret) le 11 octobre 1813, mort à Paris, le 7 mars 1883. Son père était un ouvrier tonnelier qui vint s’installer à Paris en 1818. Enfant, Veuillot reçut une très faible instruction, puis il fut clerc chez l’avoué Delavigne, frère de Casimir, qui l’introduisit dans les milieux littéraires. A dix-sept ans il fut attaché à la rédaction de l'Echo de la Seine-Inférieure, journal ministériel de Rouen, où se manifestèrent déjà ses talents de virulent polémiste. Après un emploi à la rédaction politique du Mémorial de la Dordogne, il fut rappelé à Paris où il collabora à La Charte de 1830 et à La Paix. Ce n’est pourtant qu’après un séjour à Rome que Veuillot s’affirma dans une voie bien définie. Après une entrevue avec le pape, il se déclara converti, devint dès lors un écrivain ultramontain intransigeant, et se fit peu à peu le publiciste de la théocratie. Diverses publications donnent le ton de sa nouvelle tendance mais, après un passage au ministère de l’intérieur et au secrétariat du général Bugeaud, ce fut sa rentrée en 1843 à L’Univers religieux qui marqua le véritable début de sa carrière de grand polémiste. Après la révolution de Février 1848. il devint rédacteur en chef de L’Univers, contribuant autant qu’il le put au soutien de l’expédition de Rome et de la loi Falloux. Par la suite, il fit l’apologie du régime césarien de Napoléon III, réclamant une politique de force contre les libéraux, mais se retourna contre l’Empire lorsqu’il soutint la révolution italienne. L’Univers fut alors supprimé. Veuillot se consacra à la publication d’une série d’ouvrages sur la question pontificale : Le Pape et la diplomatie (1861), L’Illusion libérale (1866), etc., et il écrivit deux pamphlets, ses deux plus importants peut-être, Le Parfum de Rome (1865) et Les Odeurs de Paris (1866). Dans le premier, il souligne le rôle prééminent de la religion dans tous les domaines, stigmatisant la Révolution française, préconisant un ordre social dominé par l’administration papale qu’il admire et honnissant toute la science moderne, d’ailleurs vouée à sa perte. Le second est la condamnation sévère de la vie intellectuelle à Paris, depuis la presse jusqu’à l’université, où germent tous les miasmes de la corruption. Ces pamphlets, pour outrés qu’ils soient, témoignent du grand talent de Veuillot qui use d’un style dur et passionné, d’un vocabulaire puissant et toujours précis. L’Univers ayant pu reparaître en 1807, l’activité de Veuillot redoubla lors du concile du Vatican. Après la chute de l’Empire, espérant une démocratie cléricale, il s’efforça, mais en vain, d’entraîner Thiers et Broglie dans une politique ultramontaine pour laquelle il obtint toujours la caution de Pie IX. A partir de 1878 sa santé s’affaiblit et son action s’atténua considérablement jusqu’à sa mort. Veuillot est encore l’auteur de romans, d’études historiques, politiques et littéraires, et il a laissé une correspondance volumineuse. Il est certainement le plus grand pamphlétaire du XIXe siècle. Niant toute valeur révolutionnaire et progressiste, exclusivement soumis à l’autorité pontificale, il se voulut résolument réactionnaire et son intransigeance, qu’il paya souvent de la prison, ne manque pas de grandeur et d’honnêteté.

« Louis Veuillot 1813-1883 Polémiste aux convictions granitiques, fougueux catholique ultramontain.

Il a inspiré à Hugo les plus magnifiques trouvailles injurieuses des Châtiments , mais, ni “ Ravaillac ”, ni “ gredin béat ” c'est un des plus grands écrivains du siècle et, nonobstant ses injustices, l'un des plus honnêtes. Rome et Lorette (1841), les Libres Penseurs (1848), Çà et là (1859), les Parfums de Rome (1861), les Odeurs de Paris (1866), Mélanges (1857-1873), sont les plus célèbres de ses quarante volumes.. »

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