Louis Jouvet.

« 1 / 2 Louis Jouvet Avec ses partenaires du Cartel, Jouvet fut l'une des figures prépondérantes du théâtre français de l'entre-deux-guerres.

Metteur en scène, professeur au Conservatoire, essayiste, c'est surtout en tant que comé­ dien qu'il se rendit célèbre grâce à ses nombreux rôles au cinéma.

Un grand homme de théâtre Originaire de Crozon, dans le Finistère, Louis Jouvet fit d'abord des études de phar­ macie et obtint son diplôme en 1913.

Jacques Copeau le fit entrer en 1913 au Théâtre du Vieux Colombier, où il remplit toutes les tâches : décorateur, régisseur, accessoiriste, comédien.

ll se fit remarquer dans quelques rôles et participa à la tournée de Copeau aux États-Unis en 1917-1919.

En 1922, il créa sa propre compagnie, la Comédie des Champs-Elysées, et connut son premier grand succès avec Knock, de Jules Romains (1923).

Le Cartel fondé en 1927 pour la défense de leurs intérêts pro­ fessionnels, réunit Dullin, Baty, Pittoëf et Jouvet.

Comme metteur en scène, Jouvet se fit remarquer par son style sobre et exigeant.

Il s'entoura de collaborateurs de premier plan, comme le décorateur Christian Bérard et réunit une troupe brillante (Valentine Tessier, Madeleine Ozeray, Michel Simon, Pierre Renoir).

Sa collaboration avec Giraudoux fut particulièrement fructueuse, · de Siegfried (1928) à la représentation post­ hume de La Folle de Chaillot ( 1945).

Une activité multiple Jouvet reprit en 1934 le Théâtre de l'Athénée, qu'il occupa jusqu'à sa mort.

Il 1887- 1951 connut ses plus grand ,succès avec des œuvres de Molière : L'Ecole des femmes (1936), Don Juan (1947), Tartuffe (1950).

Il joua aussi dans de nombreux films et fut un remarquable professeur.

Il prolongea son enseignement par plusieurs essais théo­ riques, dont Réflexion du comédien (1951), Témoignages sur le théâtre (1951), Le Comédien désincarné (1954).

C'est au cours d'une répétition de La Puissance et la gloi­ re, d'après G.

Greene, qu'il fut terrassé par la maladie qui l'emporta deux jours plus tard, le 16 août 1951.

Témoignage "Il me semble que c'est au théâtre, par le théâtre, que se stabilise, se fixe en moi tout ce que la vie m'a fait connaître et éprouver ....

Tout ici s'amplifie, réveille les interrogations, gagne les profon­ deurs de la conscience et de la sensibili­ té, donne une sorte de présence que la vie quotidienne contrarie et éteint, un état préalable à un état supérieur." Témoignages sur le Théâtre, 1952 Quelques rôles au cinéma Topaze, 1931 ; Knock, 1933 et 1950; Les Bas-fonds, 1936; Drôle de drame, 1937; Entrée des artistes, 1938; Hôtel du Nord, 1938 ; Volpone, 1939 ; Quai des Orfèvres, 1947. 2 / 2. »