Louis Blériot
Publié le 18/05/2020
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Louis Blériot traverse la Manche
Le 25 juillet 1909, le nom de Louis Blériot devient tout à coup célèbre dans le
monde entier.
Ce Français est le premier à survoler la mer séparant deux pays à
bord d'un avion.
Lorsque le prix Ruinart est institué en novembre 1906 pour récompenser celui qui
traverserait la Manche à bord d'une machine volante, l'aviation n'en est encore
qu'à ses balbutiements.
Les machines volantes ne font que des sauts de puce de
quelques mètres, et lorsqu'un pilote en sort sain et sauf, il déclenche des
tonnerres d'applaudissements.
Aucun aviateur ne pense sérieusement à tenter
l'aventure.
Pourtant, deux ans plus tard, la construction aéronautique progresse
de façon étonnante: l'aérodynamisme s'améliore, les moteurs s'allègent et
deviennent plus fiables.
Par temps favorable, les avions restent quelques
minutes en l'air et atterrissent sans dommages.
Louis Blériot, propriétaire d'une usine de phares pour automobiles, assemble ses
machines volantes pièce par pièce: en 1901, il construit sans succès un
ornithoptère (une machine qui bat des ailes, inventée par Victor Tatin), quatre
ans plus tard, un planeur biplan.
Puis il se lance dans une série de monoplans:
le Blériot V à ailes incurvées et tordues, le Blériot VI à quatre ailes en
tandem, le Blériot VII aux lignes très pures.
Le 31 octobre 1908 - afin de
surpasser Farman qui a réussi un vol de 7km en 6 minutes 40 secondes, à 20
mètres d'altitude - Blériot effectue à bord du Blériot VIII bis un vol
aller-retour de 28km entre Toury et Artenay.
L'avion est un monoplan robuste,
muni d'un moteur Antoinette de 50CV.
En mai 1909, Blériot assemble une nouvelle machine, le Blériot Type XI, équipé
d'un moteur de 25CV Anzani, et d'une hélice Chauvière.
Le 25 juillet, l'avion se trouve au camp des Baraques, à l'ouest de Calais.
À 3
heures du matin, le temps orageux se calme, et à 4 heures 35, Blériot décolle
par un temps frais, dégagé.
Son but: l'Angleterre.
Le pilote dépasse le
contre-torpilleur l'Escopette, sur lequel se trouve Mme Blériot.
Durant un long
moment, il ne voit rien, et enfin une barre grise striée de blanc: les falaises
anglaises.
Il se rend compte qu'il est allé trop à l'est et qu'il dérive vers la
mer du Nord.
Il découvre finalement qu'il est à Douvres.
À 5 heures 12, le
Français atterrit dans une prairie.
Une des roues se casse, l'appareil décrit un
quart de tour sans capoter, et s'immobilise, une aile appuyée sur le sol.
Blériot devient célèbre du jour au lendemain.
Paris lui réserve une ovation
inoubliable lors de son retour à la gare du Nord.
Il est porté en triomphe sur
les grands boulevards.
Une fois passée la période de liesse, Blériot reprend ses activités de
constructeur et devient l'un des premiers industriels de l'aviation française.
Pour son exploit, il se voit remettre par le Daily Mail un prix de 1000 livres.
Cependant il ne reçoit pas le prix Ruinart: il a en effet négligé, contrairement
à ce que prévoyait le règlement, de signaler son essai de vol.
L'époque héroïque n'en est qu'à ses débuts.
Les avions vont faire des progrès
considérables et les pilotes des prodiges.
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- BLERIOT, Louis (1872-1936) Ingénieur, aviateur C'est d'abord à la mise au point de phares destinés aux automobiles que se consacre l'ingénieur de l'Ecole centrale qu'est Louis Blériot.
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