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Louis Armstrong

Publié le 18/05/2020

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En 1925, il fonde son premier quintette, le Hot Five, et libère le jazz de ses racines folkloriques.

Armstrong deviendra l'un des pères du jazz. L'âme, le berceau du jazz se situe à La Nouvelle-Orléans. C'est le royaume du blues traditionnel qui se mélange peu à peu à la musique de danse blanche.

Mais vers 1917, il se produit un exode massif des musiciens vers Chicago puis vers New York.

Déjà des pionniers comme Bessie Smith avaient imposé leur propre style de composition à la musique populaire; leurs successeurs mêlent désormais le jazz à des éléments de musique classique européenne et de musique légère. Lorsque, dans les années 20, de nombreux musiciens noirs arrivent à Chicago, ils y trouvent un vaste champ d'action: les music-halls, où les invités peuvent danser pour dix cents avec une des entraîneuses, les cabarets et les cafés du demi- monde, ainsi que les grandes salles de bal où les orchestres de jazz accompagnent les films muets ou invitent à la danse. Dans ces établissements se rencontrent aussi des chefs de bande comme Al Capone, qui se font jouer leurs mélodies préférées pour quelques dollars.

La prohibition instaurée en janvier 1920 fait pousser comme des champignons les dancings illégaux. La virtuosité grandissante des musiciens ne parvient pas à éviter au jazz sa piètre réputation musicale.

Mais malgré cela, des individus isolés comme Louis Armstrong font preuve d'un grand talent qui attire de plus en plus d'amateurs; ces derniers souhaitent que le jazz quitte les bas quartiers et obtienne un statut honorable. Armstrong, remarqué comme l'un des meilleurs musiciens de La Nouvelle-Orléans, rejoint à Chicago, en 1922, l'orchestre du célèbre King Oliver, en tant que trompettiste.

Puis il est engagé à New York, en 1924, par Fletcher Henderson avant de fonder son propre quintette en 1925 - le Hot Five - avec lequel il enregistre plus de 80 disques.

Armstrong crée alors un nouveau style que plus personne ne peut ignorer. À l'époque, il travaille au Sunset Cabaret.

Avec les orchestres de Erskine Tate et Caroll Dickersonil, il y est présenté comme le plus grand trompettiste du monde.

C'est l'époque où le jazz connaît de grands bouleversements.

Si les musiciens de La Nouvelle-Orléans font encore des improvisations collectives, soutenues par une voix principale, Armstrong, quant à lui, impose les solistes et fait éclater le cadre traditionnel de l'improvisation.

Celle-ci devient désormais une façon toute personnelle de composer une mélodie donnée.

Armstrong invente ainsi une musique unique; le jazz peut dès lors rivaliser avec la musique classique, même si la reconnaissance se fait encore attendre quelques dizaines d'années. 1. »

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