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L'offrande

Publié le 16/05/2020

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« L'offrande Partie intégrante de la méditation et de la liturgie, l'offrande est toujours un geste envers la divinité : humilité,louange, obéissance, prière ou remerciement.

C'est une manière de relation directe témoignant du respect ou de ladévotion du fidèle.

Les offrandes de lumière et d'eau sont les plus courantes : une lampe brûle en permanence surtout autel tibétain.

Le Précieux Maître lui-même, Padmasambhava, avait affirmé il y a une douzaine de siècles decela que l'eau des hautes terres himalayennes était si claire que sa pureté suffisait amplement au bonheur desdieux. Il n'empêche, les croyants ne s'en satisfont pas forcément et ajoutent à leurs dons des oboles, de l'encens, desfleurs et des fruits, des khatas, mais aussi des sortes de gâteaux confectionnés expressément à cette fin.

Lestormas sont confectionnés sur place, dans la cour du sanctuaire ou sur le parvis, avec de la tsampa (farine d'orge,nourriture de base des Tibétains) et du beurre.

Ces offrandes rituelles sont déposées sur les autels pour s'imprégnerde bonnes vibrations, avant d'être réparties entre les participants en fin de cérémonie. Les offrandes festives, dites tsoks, sont plus élaborées et destinées à la consommation de ceux qui les ontpréparées.

Ce qui faisait dire une fois au dalaï-lama : “ Quand on parlait de tsok au Tibet, on pensait à quelquechose de délicieux à savourer, alors que s'il s'agissait de gâteaux rituels, on songeait que c'était bon à jeter.

C'estfaux.

Lorsque l'on fait des offrandes, il convient de les préparer le mieux possible.

Sinon, mieux vaut s'en dispenser.” Il était de coutume naguère pour les moines des “ Trois Piliers du Tibet ”, c'est-à-dire les trois monastères deSéra, Drepung et Ganden, de se retrouver à Lhassa durant le deuxième mois de l'année lunaire (mars) pour unegrande réunion d'offrandes festives. Lors de certaines cérémonies, l'offrande peut consister en cent huit lampes, cent huit bols de riz, cent huit gâteauxrituels, cent huit briques de thé, l'essentiel étant de respecter le chiffre sacré.

Autrefois, à l'occasion de festivitésexceptionnelles, on confectionnait d'étonnantes offrandes sculptées en beurre, richement décorées, qui faisaient lafierté de leurs auteurs et l'admiration des spectateurs.

Durant la méditation personnelle, il est également possible des'offrir soi-même, corps, parole et esprit, à la déité.. »

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