L'Ivrogne dans la brousse d'AMOS TUTUOLA

« L'ivrogne dans l a brousse A MOS T UT UOL A Éd ition an glaise, Faber, 195 2.

É dition fran çaise , G allimard, 1953.

L e narrateur de ce tte hi stoire se prés ente lui-même, a u début du récit, comme un j eune homme qui, da ns sa vi lle natale, n'avait rie n d'autre à faire depuis l'â ge de dix ans que se soûler a u vin de palme.

Par m alhe ur, un acciden t regrettable vint un j our le priver de cet un ique et délec­ t able pa sse-te mps.

Son (< ma lafoutier », l'hom me qui pour lui a llait tirer et préparer le vin de pa lme, t ombe malen­ contreusement d' un arbre et se tue .

R emarquant que ses amis , nombreux naguère, commencent à le quit ter depuis qu'il n'es t plus en mesure de leur servir de cet i ncompa­ ra ble breuv age , le je une homme d écide d 'aller chercher s o n m alafoutier da ns la Vi lle-des-Morts.

A ceux qu'il re ncon tre sur son chemin, i l déclare qu' il se n omme Père-Des- Dieux-Qui- Pe ut-T out-En -Ce-Mo nde, e t se voit de ce fait imposer toutes sortes d'épreuves, sa ns o btenir pour autant, e n échange, bea ucoup de re nseigne­ ments sur l' objet de sa quêt e.

C'e st a insi qu' arrivé da ns un e ville, il va délivrer une jeune fille capt urée par un e t ribu d'êtres ét ranges dont l'anatomie se réduit au crâne, et la pre ndra pour f emme.

Quelque temps a près, celle -ci, qui souffrait d'une e nflure e xtraordin aire au pouce, accouche pa r cet e ndroit d'un enfant qui se met aussitôt à parler, à dévorer toutes les nourritures qu'il aperçoit, et à ba ttre férocement to us les gens qu' il rencontre.

S on père doit le réduire e n cendres pour e n délivrer la ville.

Des cendre s n aîtra un autre bébé m onstrueux, cul-de-jatte et t oujours affamé, qui ne quittera s es pa rents que pour suivre dans la brousse t rois pe rsonnages m erveilleux, T ambour, Chant et Danse.

Tout ce ci n'est que le début d'une longue série d'aven­ t mes qui jalonneront la route de s de ux époux à t rave rs la bro usse.

U tilisant s es différents gris-gris, le héro s parvient. »