Living Theatre

« 1 / 2 138 Living Theatre 1 En 1961, le Living Theatre de New York a reçu à Paris le prix du Cercle de la Critique pour la meilleure compagnie d'art dramatique.

En 1968, la représentation de • Paradlse Now • (Le Paradis maintenant) était inter­ dite au Festival d'Avignon et la présence des comédiens du Living, qui apparaissaient comme le symbole de la contestaUon la plus radicale, contribuait largement à faire de ce Festival 68 une sorte de tourmente gauchiste.

Le Living devait quitter la France cette même année.

Brimé et persécuté aux États-Unis, JI a provoqué des manières d'émeute dans plusieurs grandes villes d'Europe, a vu les salles oCI il jouait fermées par la police, a été arrêté au Brésil en 1971, s'est scindé en groupuscules faisant du • théitre de guérilla •, avant de se disloquer en 1972.

Une tentative de tournée européenne a échoué après quelques représentations au Sigma de Bordeaux en 1975.

Mais le Living, véritable communauté et théâtre d'essai (dont personne ne conteste l'authenUclté de l'effort et la per­ fecUon de la formaHon des acteurs), qui jouissait d'une réputation mondiale, a marqué son époque et constitue l'exemple le plus significatif de la recherche désespérée et opUmlste d'une forme de spectacle oCI public et comé­ diens communieraient dans un même .élan de liberté.

2 Fondé en 1951 par Judith Mallna et Julian Beek, le Living Theatre se voulait (c'est la traduction de son nom) un théitre vivant.

L'auteur favori de ses débuts, Jack Galber, fonde ses pièces (• The Connection "• a The Apple •) sur un réalisme exacerbé : elles apparaissent comme des documents, sur tes beatniks drogués dans • The Connection ..

, sur les comédiens du Living dans • The Apple ...

Avec la pièce antimilitariste de Kenneth Brown, • The Brig ,.

(La Taule) commence la période artaudlanne du Living, qui culmine dans • Paradise Now ..

, oCI l'exaltation de la révolution et de l'anarchie et la condamnation de tout interdit s'allient à la mystique orlantale et surtout Indienne. 2 / 2. »