Lituanie (1997-1998)

« Lituanie (1997-1998) Mentionnant son âge et son passé communiste, qui selon lui aurait véhiculé une mauvaise image de la Lituanie dans le monde, le président de la République Algirdas Brazauskas (Parti démocratique du travail, LDDP), élu en 1993, n'a pas brigué de second mandat aux éléctions présidentielles du 21 décembre 1997. Valdas Adamkus lui a succédé le 28 février 1998.

Candidat indépendant soutenu par les centristes et, au second tour du scrutin (4 janvier 1998), par les conservateurs de Vytautas Landsbergis, l'" émigré " lituanien, remportant 50,31 % des voix, a battu de peu l'autre candidat indépendant, Arturas Paulauskas (49,69 %), soutenu par le LDDP. Bénéficiant d'une majorité de 83 sièges sur 141 au Seimas (Parlement), le Premier ministre Gediminas Vagnorius a nommé un nouveau gouvernement de coalition sensiblement identique (onze conservateurs et deux chrétiens-démocrates).

Bien qu'un de ses membres soit issu du LDDP, cette élection a mis un terme à la difficile cohabitation entre le LDDP et les conservateurs.

La bataille que se livrent les deux partis s'est d'ailleurs poursuivie jusqu'en mai 1998, lorsque l'ancien président A.

Brazauskas a demandé la démission de V.

Landsbergis, président du Seimas, après une affaire d'écoutes secrètes, amenant le ministre de l'Intérieur à démissionner. A.

Brauzauskas avait réussi à apaiser les relations de la Lituanie avec la Pologne.

Il avait aussi obtenu, le 24 octobre 1997, la signature d'un accord sur la délimitation de ses frontières avec la Russie. Les principaux indicateurs économiques pour 1997 ont été plutôt encourageants : une croissance de 6 %, une inflation réduite à 8,4 %, un déficit budgétaire faible et des investissements étrangers en hausse ; le déficit des comptes courants a représenté 12,8 % du PIB. Mais le renforcement de la politique de défense et de sécurité intérieure, la restructuration de l'agriculture et la fermeture de la centrale nucléaire d'Ignalina, entre autres, propres à convaincre l'OTAN - Organisation du traité de l'Atlantique nord - (à son sommet de Madrid en juillet 1997) et l'Union européenne (à son Conseil du Luxembourg en décembre 1997) d'inviter la Lituanie à entamer des négociations en vue de son adhésion, n'étaient toujours pas intervenus.. »