L’isolement d’Alphonse de Lamartine - Les Méditations Poétiques
Publié le 13/03/2022
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L’isolement est un poème tiré de l’oeuvre d’ Alphonse de Lamartine publié en 1820 Les Méditations Poétiques. Il est écrit en Alexandrin et se compose au total de treize quatrains. Dans cet extrait ( 7 quatrains ), la nature est métamorphosée par la mélancolie qui évoque les émotions du poète. Le jeune homme est frappé par l’inconsistance du monde et voudrait se raccrocher à quelque chose de fixe, intangible, d’éternel. A l’été 1816, il rencontre à Aix les Bains, Julie Charles qu’il sauve d’une noyade et dont il tombe amoureux. Hélas, elle sera emportée par la tuberculose l’année suivante et ils ne se reverront plus. Elle devient sa muse, Elvire, inspirant ses poèmes sur un mode définitivement lyrique et romantique. Comment Lamartine met il en scène sa médiation poétique dans un cadre naturel, donnant une sens spirituel à la perte de l’être aimé ? Après avoir planté le décor dans le premier quatrain, nous verrons que c’est le poète qui transpose sa perception mélancolique sur le paysage dans les quatrains 2,3,4 pour enfin se détacher progressivement mais définitivement ( quatrain 5 à 7) de ses sentiments douloureux et inutiles. Le poète prend la posture d’un exalté face au spectacle de la nature et son traditionnel couché de soleil. Une mise ne scène à la première personne ( vers 2,3). Le regard va de pair avec les pensées, effet novateur où le poète est au jouer de son oeuvre. Lamartine met à profit une promenade pour méditer sur le sens de la vie. Le rythme est lent propice à la rêverie tout comme dans l’oeuvre de Rousseau dans ses Rêveries d’un promeneur solitaire, 1753. Rappel qui fait écho au titre L’isolement. Le poéte-promeneur s’arrête, se pause à l’ombre d’un grand chêne, élément fixe, stable à partir duquel la nature se modifie sous ses yeux, « sur la montagne ». Le lecteur est immergé dans le point de vue du poète. Son regard continue de se déplacer
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L!isolement Souvent sur la montagne , l !ombre du vieux chne, Au coucher du soleil , tristement je m !assieds ; Je promne au hasard mes regards sur la plaine, Dont le tableau changeant se droule mes pieds. Ici , gronde le fleuve aux vague s cumantes ; Il serpente, et s!enfon ce en un lointain obscur ; L, le lac immobi le tend ses eaux dormantes O lÕtoi le du soir se lve dans l!azur .
Au sommet de ces monts cou ronns de bois somb res, Le c rpuscule enco r jette un dernier rayon, Et le cha r vapo reux de la reine des omb res Monte , et blanchit dj les bo rds de l !ho rizon. Cependant, sÕlanant de la flche gothique, Un son religieux se rpand dans les airs , Le voyageur s !arrte, et la cloche rustique Aux derniers bruits du jour mle de saints concerts .
Mais ces doux tableaux mon me in diffrente N!prouve devant eux ni charme ni transports, Je contemple la terre ainsi qu !une ombre errante : Le soleil des vivants n!chauffe plus les morts. De colline en colline en vain portant ma vue, Du sud l !aquilon, de l !aurore au couchant, Je parcours tous les points de l !immense tendue, Et je dis : Ç Nulle part le bonheur ne m !attend.
È Que me font ces vallons , ces palais, ces chaumires, Vains objets dont pour moi le charme est envol ? Fleuves, rochers, forts, solitudes si chres, Un seul tre vous manque, et tout est dpeupl. Extrait du pome Ç L !isolement È, dans Mditations Potiques , 1820 Alphonse de Lamartine.
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