L'invitation au voyage de Baudelaire- explication linéaire

« L’INVITATION AU VOYAGE Introduction : « L’Invitation au Voyage » est un poème de Charles Baudelaire présent dans la section Spleen et Idéal du recueil Les Fleurs du Mal , paru pour la première fois en 1858 et réédité en 1861 (privé de certains poèmes suite à un procès pour outrage à la morale publique).

[Lecture du texte] Le poème est composé de six strophes, alternant entre douzains et distiques, à la manière d’une chanson composée de couplets et de refrains.

Nous verrons que le poèm e est un poème musical, que la femme aimée devient un paysage, et que la recherche du bonheur à deux est vue comme un moyen de tendre vers un Idéal supérieur à la banalité de la vie. Explication linéaire : (analyser les repérages effectués à travers l’un des axes proposés en introduction) 1ere strophe : premier douzain = premier couplet/alternance sur trois vers entre deux pentasyllabes et un heptasyllabe v.1 : « Mon » ; « ma » : possessifs ; = apostrophe (expression du lien entre le poète et la personne à laquelle il s’adresse/marque de proximité) v.

2 : assonances nasales → impression de douceur/symbole de l’affection entre le poète et son amante v.

3 : « là-bas » = lieu imprécis, inconnu ; « ensemble » : le poète et son amante ne font qu’un ; le vers a deux pieds de plus : image du voyage qui commence. v.4 -5 : Anaphore/parallélisme de construction → rythme/musicalité v.

6 : tutoiement → tournant dans la strophe ; paysage → corps de la femme aimée.

Sens de la vue : application de la théorie des correspondances ; v.

7 -8 : « soleils mouillés » = oxymore/métaphore des yeux ; assonances et allitérations (liquides, sifflantes, /ou/, /é/) v.

9 : « charmes » → filtres magiques / ambivalence de la femme chez Baudelaire : à la fois tentatrice, « sorcière » et âme sœur ou amante.

v.

10 : « mystéri/eux » : diérèse, insistance : symbole que le poète doit décrypter pour accéder à l’Idéal/initiation au mystère de la femme et de l’amour. v.

11 : « traîtres yeux » = trahison, tentation → nouvelle référence au travers de la femme selon Baudelaire. 2eme strophe : premier distique = premier refrain.

Deux heptasyllabes. v.

13 -14 : permet de récapituler le premier couplet.

Chacune des idées est associée à un élément de la strophe précédente : ordre → parallélisme de construction (4 -5) ; beauté → la femme aimée ; luxe → lumière, brillant (champ lexical) ; calme → douceur suggérée par le rythme tranquille de la strophe et les assonances ouvertes.

« Volupté » : mot concluant le refrain comptant trois syllabes, soit deux de plus que les autres → allongement/plaisir assouvi/plénitude.

« est » : verbe au présent de l’indicatif à valeur de vérité générale, assimilable à l’énonciation d’un précepte poétique.

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