L'intérêt d'une autobiographie n'est pas tant dans les événements qu'elle raconte que dans le témoignage qu'elle apporte sur le travail de mémoire et les mécanismes du souvenir ?
Publié le 20/12/2021
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : L'intérêt d'une autobiographie n'est pas tant dans les événements qu'elle raconte que dans le témoignage qu'elle apporte sur le travail de mémoire et les mécanismes du souvenir ?. Ce document contient 997 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.
«
L'intérêt d'une autobiographie n'est pas tant dans les événements qu'elle
raconte que dans le témoignage qu'elle apporte sur le travail de mémoire et les
mécanismes du souvenir ?
Analyse du sujet et problématisation :
Le sujet interroge ce qui peut faire l’intérêt d’une autobiographie.
Par le terme
d’intérêt il est implicitement suggéré que c’est de la réception et du lecteur qu’il faudra
traiter.
Par autobiographie, on entendra un récit dans lequel une personne raconte sa
propre vie.
Dans Le Pacte autobiographique , Philippe Lejeune la définit comme un « récit
rétrospectif en prose qu'une personne réelle fait de sa propre existence, lorsqu'elle met
l'accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l'histoire de sa personnalité.»
La thèse formulée par le sujet est que l’intérêt le plus grand de l’autobiographie se
trouve « dans le témoignage qu’elle apporte sur le travail de mémoire et les mécanismes
du souvenir » : c’est donc la genèse de l’autobiographie, le travail et l’effort de
remémoration et la façon dont cet effort est rendu perceptible dans l’ œuvre finale qui
constitue l’intérêt profond de l’autobiographie, au delà des « évènements » racontés, c’est-
à-dire des anecdotes plus ou moins intimes propres à l’auteur.
Le sujet fait résider donc
rédiger l’intérêt majeur de l’autobiographie dans sa portée universelle, puisque chacun
peut se reconnaître dans la perception des mécanismes de la mémoire et du souvenir.
Problématique : Où se trouve l’intérêt du lecteur quand il lit une
autobiographie, dans la narration d’anecdotes intimes ou dans la découverte de
mécanismes psychologiques universels ?
I) L’intérêt limité de la narration d’évènements personnels
1) Le lecteur s’intéresse aux évènements de la vie
intime de l’autobiographe par « voyeurisme »
Une autobiographie est un récit intime dévoilant des aspects très personnels sur la
vie de l’auteur.
On ne peut donc lire une autobiographie que par intérêt pour la personne
de l’auteur, que celui-ci soit populaire ou que sa vie soit marquée par des évènements
particuliers, insolites.
Le lecteur peut donc apparaître comme une sorte de « voyeur »
recherchant, dans une autobiographie, à percer l’intimité de l’autobiographe.
Ex : Cet intérêt curieux, voire « voyeur » pour l’autobiographie est souvent présent
pour des autobiographies de personnages publics, issus de l’actualité médiatique à cf.
les
autobiographies de grands sportifs ou d’hommes politiques qui paraissent tous les jours.
2) Le processus d’identification assure seul l’intérêt
du lecteur pour les évènements autobiographiques
La narration d’évènements personnels voire intimes dans une autobiographie peut
favoriser une posture d’identification assurant l’intérêt du lecteur pour ce type de récit.
Le
fait qu’il s’agisse d’un récit vécu, « vrai », authentique, et d’une narration à la première
personne renforcent le processus d’identification.
L’autobiographe peut donc devenir un
modèle de réussite, ou simplement refléter les difficultés existentielles de son lecteur.
Certains autobiographe jouent sur ce phénomène d’identification, et donc, sur une certaine
complicité avec le lecteur, pour garantir le succès de leur autobiographie.
Ex : Rousseau, dans Les Confessions , considère d’abord le lecteur comme un juge,
un « arbitre » (préface de 1850), mais cherche à instaurer, au fil du récit, une complicité
avec lui devant le conduisant ainsi à devenir un admirateur ( montrer que Rousseau ne.
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