L’Instant fatal , Raymond Queneau, 1948 « Si tu t’imagines…. »

« L’Instant fatal , Raymond Queneau, 1948 « Si tu t’imagines….

», Introduction : Le thème du carpe diem vient d’un extrait des Odes d’Horace, I, 11, 8, « A Leuconoé » (22 ou 23 av.

J.-C.).

Il prône la conscience du temps qui passe et donc le choix de profiter de l’instant.

En cela, il se rapproche du memento mori : « souviens- toi de mourir ».

Le topos du carpe diem fait l’objet de nombreuses réécritures.

Par Ronsard d’abord, lui-même repris par Corneille et Queneau.

Baudelaire, lui, en fait un traitement légèrement différent.

En effet, « Si tu t'imagines » est un poème de Raymond Queneau, initialement intitulé C'est bien connu .

Il est paru dans le recueil L'Instant fatal en 1948.

Le poème fut remis à Juliette Gréco par Jean-Paul Sartre qui lui conseillait des poèmes à mettre en chansons.

Il fut mis en musique par Joseph Kosma et interprété par Juliette Gréco.

Nous nous demanderons comment le poète s’inscrit-il dans le thème du temps qui passe.

Dans un premier temps, nous verrons l’annonce de ce thème.

Puis, nous verrons comment Queneau décrit un avenir cruel et inévitable.

Enfin, nous analyserons l’injonction du carpe diem . Problématique : Comment le poète s’inscrit-il dans le thème du temps qui passe ? Plan : I) Annonce du thème (v.1 à 13) II) Un avenir cruel et inévitable (v.14 à 39) III) L’injonction du carpe diem (v.

40 à 50) I) Annonce du thème (v.

1 à 13) v.1 à 5 : Répétition de « si tu t’imagines », c’est un refrain. v.4 : « fillette fillette » ; la destinataire de ce poème, elle est jeune. La jeunesseimmaturité.

Le terme « fillette » est hypocoristique.

 Affection du « je » poétique pour ce qu’il pourrait être sa muse. Le début est une sorte de refrain qui ouvre le poème.. »