L'inquisition
Publié le 16/05/2020
Extrait du document
«
I. Une organisation judiciaire puissante
L’établissement d’une inquisition permanente est considérée comme le seul moyen de
pallier la « menace » des conversos, ces Juifs devenus chrétiens catholiques accusés
d’hypocrisie et de continuer les pratiques juives en cachette, ce qui déstabiliserait
l’homogénéité de la chrétienté dans la péninsule ibérique.
A) Une organisation très rigoureuse et hiérarchisée : tribunaux, conseil de la générale et
suprême inquisition
- l’inquisition supplanta entièrement le tribunal ancien qui avait fonctionné dans le royaume
d’Aragon depuis 1238
- 17 oct.
1783 : Torquemada est élu grand inquisiteur de castille
Le mandat s’étendit à toute l’Espagne
- l’inquisition était essentiellement un tribunal ecclésiastique dont l’ Eglise de Rome
assumait l’entière responsabilité
- archevêque de Séville : Pedro Gonzales de Mendoza, véritable fondateur de l’inquisition
- 1483 = l’organisme central du nouveau tribunal avait reçu le nom de Conseil de la Suprême
et Générale Inquisition, s’ajoutant aux quatre conseils administratifs
- 1516 : élection d’Adrien d’ Utrecht, évêque de Tolosa : le tribunal demeura tjrs placé sous
une autorité unique
- Torquemada et ses collègues furent habilités à fixer leurs propres règles sans tenir compte
des opinions de la couronne et du Saint-Siège
- 1 erègles élaborées lors d’un conseil à Séville en 1484 : l’ensemble de cette réglementation
reçut le nom d’ Instrucciones Antiguas montre la façon dont un organisme ecclésiastique
puissant pouvait édicter ses propres lois et créer ses propres règles de conduite sans se
soucier autrement des lois de la communauté au sein de laquelle il fonctionnait
- tribunal dirigé au sommet par un Grand Inquisiteur, chef du conseil connu sous le nom de
la Suprema.
Sa puissance s’accrut en même temps que celle de la suprema qui avait acquis
une autorité absolue dans toutes les questions de foi et n’était pas soumise à l’obligation de
se référer au roi.
- le renforcement de l’autorité de la suprema entraina au sein de l’inquisition une
centralisation qui se fit de plus en plus marquée à mesure que diminuait au 18 esiècle le
nombre d’hérétiques et que se restreignait donc l’activité des tribunaux provinciaux.
- les tribunaux de province n’en référait à la suprema que s’ils n’avaient pas réussi à statuer
ou si la suprema réclamait spécialement qu’un cas lui fut soumis
- 1650 = toutes les sentences devaient obligatoirement être soumises à la suprema avant
d’être exécutées
- suprématie du conseil en matière de finance et tous les tribunaux étaient contraints de
payer les sommes exigées d’eux par l’administration centrale
-chaque tribunal devait être composé de deux inquisiteurs, d’un assesseur, d’un alguacil (=
officier de police) et d’un fiscal (= procureur)
- les familiers étaient des employés laïcs du S-O toujours prêt à accomplir les tâches que lui
demandait le tribunal.
En échange, il était autorisé du port d’arme pour protéger les
inquisiteurs et jouissait d’un certain nombre de privilèges.
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