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Linguistique: De Saussure : une rupture par rapport au XIXème siècle

Publié le 30/07/2023

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« De Saussure : une rupture par rapport au XIXème siècle Les courants marquants au XIXème siècle, en matière de réflexion sur le langage, peuvent se schématiser comme suit : 1Courant Philologique, étudiant les textes écrits à des fins de description de l’histoire de la littérature et des mœurs, à la suite duquel le langage devient un objet d’observation pour lui-même chez les grammairiens comparatistes (les frères Grimm, Humboldt, etc.) : - par suite de l’étude du sanskrit et de la reconstruction de l’hypothétique indo-européen, - le problème de l’origine du langage et celui de l’histoire de la filiation des langues sont au centre des préoccupations ; - les langues sont conçues à l’image des organismes vivants qui évoluent (c’est l’époque de Cuvier). 2L’Ecole des néogrammairiens (qualifiées parfois de « précurseurs de la linguistique ») === En reléguant au second plan le lien entre l’évolution des langues et l’évolution sociale, ils s’intéressent d’abord à l’élaboration de lois phonétiques, en guise de prélude à une véritable étude générale et scientifique du langage humain. De Saussure : La linguistique est une science Il est considéré comme le « père » fondateur de la linguistique.

C’est grâce à lui que l’étude du langage a acquis le statut de science. En critiquant de manière constructive les courants marquants du XIXème siècle, il se livre à une réflexion théorique sur la nature de l’objet que constitue le langage et la méthode par laquelle il est possible de l’étudier. 1 Définition de la matière et de l’objet d’étude Linguistique Les traditions grammaticale normative, philologique, historicocomparatiste F.

de Saussure a défini un objet d’étude à la linguistique, il déclare à La réflexion sur le langage n’occupe qu’une place secondaire ; la fin du Cours que « la linguistique a pour objet unique et L’étude de la langue n’était qu’un support pour cerner l’histoire véritable la langue envisagée en elle-même et pour elle-même ». littéraire, authentifier les textes anciens ou répondre à des questions métaphysiques ou pour ramener la langue à une représentation logique, ce que de Saussure appelle : les éléments externes à la langue. Le choix de la perspective philologique est décelable dans la prééminence accordée aux textes littéraires == Ecrits (Rappel) La linguistique prétend en adoptant un point de vue strictement descriptif exclure tout jugement de valeur.

Le linguiste ne s’intéresse pas seulement à la grammaire, aux règles du bon usage, mais, il décrit et cherche aussi à comprendre, il observe les faits et le fonctionnement du système.

Son objectif est de donner une image aussi exacte que possible de tous les aspects de(s) la langue(s), à l’étude sans en privilégier aucun, et tout ce qui touche son/leur fonctionnement(s). La grammaire traditionnelle est caractérisée comme normative et prescriptive ; grammaire qui vise à produire des règles pour faire le partage entre forme "correcte" et forme "incorrecte".

Elle s’intéresse avant tout à la « bonne utilisation » de la langue. Elle s’occupe du bon usage et édicte des règles à respecter. Il n'y a pas une langue plus noble qu'une autre ===== Toutes les Le langage est soumis à une norme dont l'avatar ultime est le purisme langues se valent….. (réducteur et appauvrissant) qui bloque une étude objective de la langue 2 Sa matière d’étude est définie comme l’ensemble des manifestations du langage humain sans restriction aucune : - Toutes les langues - toutes les époques de l’histoire Prédilection pour tout ce qui est écrit..... - toutes les formes d’expression aussi bien écrites qu’orales ==== le principe de la primauté de l’oral, c'est-à-dire la langue parlée et non la parole, à l'aide de deux arguments majeurs : - la parole est plus ancienne et plus répandue que l'écriture ; - de plus, les systèmes d'écriture connus sont fondés sur les unités de la langue parlée (le système alphabétique sur des "sons", le système syllabique sur des syllabes et le système idéographique sur des mots). Cette priorité accordée à la langue parlée confère à l'écriture un rôle second et représentatif ; cela ne veut dire aucunement que la langue écrite est dépréciée….. 3 De Saussure Ses prédécesseurs Il a élaboré un point de vue sur l’objet, construit un cadre général Collecter (seulement) des faits doté d’un appareillage conceptuel et théorique et mis au point ses méthodes propres d’analyse. En tant que science, elle répond d’un savoir organisé, structuré selon des méthodes satisfaisantes pour l’esprit, correspondant à l’observation des faits et conduisant à des déductions ou des enseignements tirés desdites observations. Ensemble de données hétérogène imposant au linguiste de se définir un objet sur la base d’un principe théorique d’unification. L’objet n’est pas donné au départ, ne se livre pas à l’observateur naïf ou au néophyte mais, défini au terme d’une réflexion théorique : « C’est le point de vue qui crée l’objet.

» ….

Cet objet, c’est la langue….. Vision que F.

de Saussure a du langage est foncièrement dualiste Le langage est Un fait/aspect social Un fait/aspect individuel Un système établi (relativement stable) Un système en évolution Un code universel Des codes particuliers (idiolectes) Virtuel Réel Essentiel Accidentel La langue La parole 4 En optant pour cette dichotomie, Langue/parole, De Saussure a rendu opérationnel un principe de classification des phénomènes à l’intérieur du langage, ce qu’il a signifié par « (…..) amas confus de choses hétéroclites sans lien entre elles (…..) » (P.

23) et à de Saussure d’ajouter que « Dès que nous donnons à la langue la première place parmi les faits de langue, nous introduisons un ordre naturel dans un ensemble qui ne se prête à aucune classification.

» (P.

25) D’où le premier apport de F.

de Saussure à la linguiste dite moderne : Le langage est à la fois un fait individuel, la parole, et social, la langue.

L’Objet de la linguistique,.... »

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