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l'inconscient (cours)

Publié le 08/01/2022

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« L’inconscient Il y deux sens au terme « inconscient » : Un sens faible : exemples : inattention, privation de conscience, quand on traverse la route, quand on fait quelque chose sans réfléchir aux conséquences, etc.

Mais ce qui échappe à la conscience peut devenir conscient. Un sens fort : l’inconscient n’est pas seulement un déficit de conscience, mais une force, une puissance psychique qui nous dirige sans qu’on la soupçonne.

C’est le « ça » du « ça pense » dont parle Nietzsche.

Cet inconscient serait alors plus fort que nous. Le problème est d’abord celui de la responsabilité de nos actions : si l’inconscient nous détermine, en quoi sommes- nous responsables de ce que nous pensons et faisons ? Ensuite, le problème est de connaître cette puissance qui se dérobe à l’analyse : comment s’y prendre ? Comment être sûr de ne pas être dogmatique dans cette connaissance ? I) L’inconscient est-il une hypothèse rationnelle ? - On pourrait craindre que croire à l’inconscient nous déresponsabilise .

On n’aurait qu’à invoquer nos désirs inconscients, inconnus pour justifier toutes nos pensées, toutes nos paroles, toutes nos actions.

L’inconscient, ce monstre caché que chacun aurait en lui-même, servirait de prétexte/ alibi . - Le philosophe Alain affirme qu’il est dangereux de croire à l’inconscient.

L’idée d’inconscient implique : * hiérarchie entre le corps et l’esprit, où le corps serait considéré comme supérieur, totalitaire : on n’aurait pas d’autre choix que de se soumettre à nos pulsions.

L’homme est rabaissé au rang de l’animal. * ii risque de devenir une croyance autoréalisatrice : le fait d’y croire le fait exister.

Un autre « moi » existe, que j’ignore, mais qui domine, je ne peux qu’en avoir peur ; et cette peur me confine dans l’enfance, me soumet.

/ Exemple : croire à la toute - puissance de l’hérédité m’ôte la possibilité de pouvoir m’en affranchir.

Comme la croyance aux fantômes qui n’effraie que celui qui y croit. * ii est une hypothèse infantilisante : elle nous confine dans cette période où la raison est impuissante, et où nous sommes dominés par nos parents.

Mais ce qui est normal dans l’enfance est dangereux à l’état adulte. * Croire à l’inconscient, c’est renoncer à sa liberté.

Croire au destin, c’est s’y aliéner.

Or rien n’est fatal, et le passé ne détermine pas l’avenir.

Au contraire, la vertu (= excellence morale) Réponses à cette critique : * Leibniz : il y a des petites perceptions qui prouvent l’existence d’un psychisme non-conscient.

Par exemple, lorsqu’on habite à côté d’une autoroute, on ne fait plus attention au bruit des voitures – mais on peut y redevenir sensible lorsque notre attention y est portée.

Il y a plus dans l’esprit que dans la seule conscience. * Alain considère que l’inconscient est une idée moralement dangereuse.

Mais la réalité psychiatrique nous montre des malades qui souffrent de problèmes psychiques sans complaisance – et qui ne cherchent pas d’alibi ! N’est- il immoral d’accuser des malades de se trouver des excuses ? * Freud considère que l’inconscient est une hypothèse légitime et nécessaire.

Légitime car les données de la conscience (= les motifs qui conduisent nos actions) sont lacunaires et incompréhensibles sans cette hypothèse, qui offre ainsi un « gain de sens et de cohérence.

» Nécessaire car cette hypothèse permet « une pratique couronnée de succès », elle permet de guérir des patients souffrant de problèmes psychique.

C’est la preuve que l’inconscient existe. Pourquoi résiste-t-on à l’hypothèse de l’inconscient ? Car c’est une hypothèse qui constitue une blessure narcissique : désillusion quant au désir de toute puissance.

La science a infligé à l’espèce humaine trois blessures narcissiques : 1.

1543 : Copernic que la Terre n’était pas au centre de l’Univers. 2.

1859 : Darwin publie l’origine des espèces et démontre que l’être humain n’est qu’une espèce parmi d’autres, et certainement la plus évoluée. 3.

Freud présente la psychanalyse comme révélant que le « moi » conscient n’est pas maître en sa propre demeure qu’est le psychisme. « La science a infligé à l'égoïsme naïf de l'humanité un grave démenti.

Ce fut lorsqu'elle a montré que la terre, loin d'être le centre de l'univers, ne forme qu'une parcelle insignifiante du système cosmique dont nous pouvons à peine nous représenter la grandeur.

Cette première démonstration se rattache pour nous au nom de Copernic, bien que la science alexandrine ait déjà annoncé quelque chose de semblable […] Un démenti sera infligé à la mégalomanie humaine par la recherche psychologique de nos jours qui se propose de montrer au moi qu'il n'est seulement pas maître dans sa propre maison, qu'il en est réduit à se contenter de renseignements rares et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de sa conscience, dans sa vie psychique.» Sigmund Freud, Une difficulté de la psychanalyse .. »

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