Ligue arabe

« 1 / 2 Ligue arabe L'Idée de l'unHé arabe, profondément enracinée chez les peuples arabes, a paru s'incarner dans une institu­ tion qui, par le jeu des rivalités politiques, s'est peu à peu vidée de sa substance.

Le 22 mars 1945, au Caire, les représentants de sept pays arabes Indépendants (Égypte, Irak, Arabie séoudite, Transjordanie, Yémen, Syrie et Liban) signaient le pacte fondant la Ligue des États arabes, avec pour objet " le resserrement des rapports entre les États membres et la coordination de leur action politique "· 2 Le projet avait été lancé par Nahas Pacha, chef du gouvernement égyptien, pour saper les manœuvres hachémites.

Nouri Saïd, premier ministre d'Irak, préco· nisait la réalisàtion du cc Croissant fertile "• État unique composé de la Syrie, du Liban, de la Palestine et de la Transjordanie, qui aurait été lié à l'Irak par l'intermé­ diaire d'une Ligue arabe.

Un projet similaire, mais au profit de la Transjordanie, portait le nom de cc Grande Syrie ».

La Grande-Bretagne était en effet soucieuse de se concilier le nationalisme arabe modéré qui protégerait la route du pétrole sterling.

3 La Ligue débute sous d'heureux mais trompeurs auspices.

Elle obtient aisément l'Indépendance de la Syrie et du Liban (ce que souhaitait la Grande-Breta­ gne pour substituer son influence à celle de la France).

Mais elie se trouve bientôt contrainte par l'opinion populaire arabe d'adopter une attitude politique diffi­ cilement conciliable avec les Intérêts des possédants qu'elie représentait et ceux de la Grande-Bretagne qu'elie ne voulait pas contrarier.

4 Ni union, ni confédération, la Ligue arabe est une sorte de club diplomatique dans lequel les membres n'abdiquent aucune de leurs prérogatives et ne peuvent se contraindre mutuellement (règle de l'unanimité).

Elie 2 / 2. »