L’idée d’inconscient remet-elle est cause la liberté?
Publié le 31/05/2021
Extrait du document
«
Bac blanc de philosophie :
Le conscient est au sens général le savoir intérieur et immédiat que l’Homme possède
de ses propres pensées, sentiments et actes.
Le conscient exprime ainsi notre capacité de
réflexion et le pouvoir que nous avons de viser autre chose que nous -même ; il pe rmet
l’aperception.
Selon Husserl, son essence est l’intentionnalité.
Tandis qu’à l’opposé,
l’inconscient est l’ensemble des faits psFKLTXHV qui eux, échappent à la conscience.
Selon
Freud, l’inconscient possède un mode de fonctionnement et des caractéris tiques propres et
se présente comme un ensemble de pulsions actives, séparées de la conscience par la
censure.
Cette dernière marquerait donc une partie de nos réelles pensées, intentions et
diminuerait notre liberté puisque cela impliquerait de ne pas avo ir pleinement connaissance
de notre esprit.
En ce sens, l’idée d’inconscient remet -elle est cause la liberté ? De ce fait, la
liberté serait en quelque sorte une illusion.
En effet, la liberté est contre le sens commun, la
possibilité de l’assouvissement d e nos désirs et l’absence de contraintes, mais si nous ne
connaissons pas nos réels désirs, sommes -nous réellement libres de nos actes ? À l’inverse
de l’animal, l’Homme a le pouvoir de choisir, de suivre ou de ne pas suivre ses instincts.
Cependant, la dé finition de l’inconscient prouve que l’esprit n’est pas pleinement maitrisé par
un individu, en conséquence, est -il possible que je sois dominé par mon inconscient ? L’idée
de liberté ne serait -elle pas qu’un leurre ? La question de liberté ne dépendrait -elle pas de ma
volonté ?
Afin de répondre à ces questions, nous verrons dans la première partie que la liberté semble
incompatible avec l’inconscient.
Puis, nous verrons que la liberté a une part de volonté dont
l’Homme est responsable et qui ne dépend pas de l’inconscient.
Le psFKDQDOste Freud, nous dit que l’esprit serai t divisé en trois parties : le ça, le moi
et le surmoi.
Le ça correspond à la part la plus inconsciente de l’Homme, il concentre les
instincts humains et les désirs inavoués et refoulés.
Le moi, lui, concentre la partie consciente
de l’esprit, il est lié a u surmoi qui représente une intériorisation des interdits parentaux.
Freud
disait « Le moi n’est pas maître de sa propre maison ».
Ainsi, la notion de libre arbitre est
remise en cause puisque le moi ne détient pas le contrôle.
C’est en effet le ça qui dom ine le
moi et qui de ce fait nous empêche d’accéder à certaines informations sur nous -même.
Le
déterminisme psychique évoque la notion de désirs refoulés dont le ça est justement
responsable, il se traduit des lapsus, des actes manqués ou encore des symptô mes.
Ce
dernier s’oppose à la liberté de l’Homme puisque l’idée de liberté suppose au contraire que
nous soyons responsables de nos mouvements, de nos actes et de nos paroles.
Nous ne
contrôlons pas notre inconscient et ceci est notamment prouvé par les ac tes manqués, en
effet, il arrive que certains de nos actes interprètent nos désirs refoulés.
Prenons comme
exemple l’école, en effet, je n’arrive pas à retenir mon cours mais je désire le retenir.
En réalité,
la raison qui m’empêche de retenir ce cours est qu’il ne m’intéresse pas.
Je crois donc que
j’aimerais le retenir mais en réalité, c’est parce que je n’ai pas le choix, j’ suis obligée.
Ma
véritable volonté est de ne pas le retenir.
En fait, je crois connaître et choisir mes désirs mais
en droit c’est mon inconscient qui dicte mes actions et qui rend ma liberté illusion.
La liberté
avec inconscient est donc un paradoxe, car leur définition est contradictoire.
Je suis indécise
car l’inconscient est ce que je désire réellement mais je ne le sais pas, je suis donc soumise
au surmoi qui masque mes véritables désirs.
Ainsi, je ne suis ni libre de mes désirs, ni de mes
pensées puisque mes réelles intentions sont cachées.
L’inconscient traduit donc mes
véritables désirs, mais si je n’en suis pas consciente, c’ est que je ne connais pas mes désirs.
Je ne sais pas ce que je veux réellement et cela remet en cause la liberté.
Je ne suis pas libre
de mes actes non plus car mon inconscient est manipulé, c’est le cas de la société de
consommation : les gens pensent êtr e libres de faire ce qu’ils veulent, sauf que leurs choix
sont inconsciemment dictés par une influence qui provoque l’impression d’un besoin.
En
réalité, la nécessité n’est qu’un leurre et réduit ma liberté à mon inconscient, c’est lui qui décide.
»
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