L’idée de prix négatif peut paraitre assez étrange voire n’avoir aucun sens. Pourtant, aux États-Unis,
Publié le 30/06/2024
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L’idée de prix négatif peut paraitre assez étrange voire n’avoir aucun sens.
Pourtant, aux États-Unis,
le cours de clôture du baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mai a atteint le 20
avril un prix négatif de - 37,63 $.
Alors, comment cela est-il possible ?
1.
Comment le marché du pétrole fonctionne-t-il ?
Pour répondre à cette question, il faut comprendre comment le prix du pétrole est fixé soit
comment fonctionne le marché du pétrole.
Alors, c’est la partie la plus complexe en
apparence mais c’est en réalité assez simple.
Il faut d’abord comprendre qu’il n’y a pas un
prix unique du pétrole mais bien autant de prix qu’il existe de pétrole différent.
Et il existe
deux types de marchés du pétrole.
Les marchés physiques ou marchés “spot”, où l’offre,
émise par les compagnies qui extraient du pétrole, et la demande, qui émane des sociétés qui
raffinent le pétrole, se rencontrent.
Les offreurs et les demandeurs se rencontrent
physiquement et il y a un transfert physique de pétrole.
Le raffineur vient chercher du
pétrole avec ses bateaux ou camions.
Et chaque lieu d’extraction a son marché physique et
donc son prix.
De l’autre côté, il y a les marchés à terme, à priori chaque marché physique
pourrait avoir un marché à terme associé mais pour des raisons historiques et techniques, les
deux principaux hub financier de la planète que sont Londres et New-York ont choisi
comme référence respectivement le pétrole de la plateforme pétrolière Brent en Mer du Nord
et le pétrole qui s’échange à Cushing en Oklahoma qu’on appel le WTI, le West Texas
Intermediate.
Mais, qu’est-ce que c’est un marché à terme ? Un marché à terme, c’est un
marché informatique où les agents économiques achètent et vendent du pétrole issu des
points de ventes physiques, sur ce marché les barils de pétrole sont l’objet d’un commerce
uniquement « sur papier ».
Le pétrole est acheté et vendu « sur papier » d’après une valeur
future estimée et l’échange n’aura lieu qu’à une date ultérieure décidée à la signature du
contrat.
Ces opérations permettent aux producteurs de vendre à terme (ou aux raffineurs
d’acheter à terme) des quantités de pétrole à un prix fixé à l’avance, et ainsi de se protéger
contre toute variation défavorable des cours..
Sauf que sur ce marché à terme, il y a aussi des
spéculateurs, ce qui complexifie un petit peu notre modèle.
Ces spéculateurs sont une fausse
offre ou une fausse demande, car ils ne comptent pas réellement vendre ou acheter
physiquement du pétrole, ils souhaitent simplement parier sur l’évolution du cours du
pétrole.
Au moment de l’échéance du contrat, les offreurs et les demandeurs découvrent s’ils ont en
face d’eux une vraie ou une fausse demande ou offre.
Prenons le cas d’un vrai producteur
face à un faux acheteur.
A l’échéance du contrat, le spéculateur demande au producteur de
vendre sa production sur le marché physique puis s’il le vend plus cher que le prix indiqué
sur le contrat, il donne la différence au spéculateur qui a réussi son pari et s’il le vend moins
cher, le spéculateur lui rembourse la différence.
Donc, dans tous les cas à la signature du
contrat l’offreur est déjà certain du prix auquel il va vendre sa production.
Donc, maintenant qu’on a vu comment fonctionnent les marchés à terme, on va se
demander, qu’est-ce qu’il s’est passé pour qu’on se retrouve avec des prix négatifs du
pétrole.
Et pour répondre à cette question il faut s’intéresser au contexte autour du 20 avril
2020.
2.
Quel était le contexte qui a amené ce prix négatif du pétrole ?
Début 2020, un événement a bouleversé l’économie mondiale et cet événement c le COVID
ou plutôt les confinements qui ont fait suite à la propagation du virus.
Dans, ce contexte de
confinement, la croissance a ralentie, il y a eu une baisse de la production et des
déplacements ce qui conduit à une baisse de la consommation de pétrole, donc une baisse de
la demande.
Donc avec cette réduction de la demande et les difficultés à diminuer la
production ainsi que la confiance des producteurs que la crise ne va pas durer longtemps, les
infrastructures de stockage arrivent à saturation.
Et on en arrive à avoir des producteurs de
pétrole qui sont prêt à payer pour qu’on vienne les débarrasser de ces barils qu’ils ne
peuvent plus stocker.
3.
Comment cela a donné lieu à l’émergence d’un prix négatif ?
Mais vous vous doutez que si on a vu tout ça sur les marchés à terme, c’est que ça n’est pas
aussi simple.
Ces premiers prix négatifs dus aux producteurs qui payent pour qu’on les
débarrasse de leur excédant sont apparus fin Mars dans des lieux de production relativement
isolés.
Mais ça a servi de précédant.
Le 10 avril, les membres de l’OPEP+ se mettent d’accord sur une réduction de la production
de pétrole.
Les spéculateurs s’attendent donc à une hausse des prix et cherchent donc à
acheter des contrats à terme en espérant faire des profits.
On se retrouve donc avec de fortes
positions spéculatives demandeuses sur le marché à terme du WTI.
Sauf que, les producteurs
ont des difficultés à réduire la production car c’est très compliqué à faire.
Et la production
baisse peu alors que l’offre continue de baisser de façon bien plus importante et les prix
continuent de descendre.
Le 20 avril 2020, c’est le moment où les contrats à terme sur le pétrole WTI arrivent à
échéance.
Et donc le moment où l’offre et la demande se rencontrent et peuvent savoir si la
personne en face et un vrai ou un faux acheteur ou vendeur.
Et, comme on l’a dit, la majorité
des offreurs sont des vrais qui ont des difficultés à écouler leurs stocks et la majorité des
demandeurs sont des spéculateurs qui ont parié sur la hausse des prix.
Dans un contexte
normal, cela n’est pas un problème, les vendeurs vendent sur le marché physique, comme les
prix sur le marché sont inférieurs à ceux inscrits sur le contrat à terme, le spéculateur
rembourse la différence.
Sauf que là, il n’y a pas assez d’acheteur sur les marchés physique
donc les producteurs ne peuvent pas y vendre leur pétrole.
Dans un tel cas, le spéculateur
doit payer la somme inscrites dans le contrat plus une prime pour que le vendeur accepte de
lever l’obligation de prise de livraison.
Dans notre cas cette prime a été de 37,63$ en
moyenne d’où ce prix du pétrole de -37,63$.
• Questions
1.
Comment l’offreur et le demandeur fixent ils le prix du contrat à terme ?
1.
Il est impossible de faire état de l’offre et de la demande de pétrole à un
instant donné puisque la production est continue.
2.
Donc on regarde le prix du marché à terme le plus pertinent, soit le marché à
terme et directement associé au marché physique comme pour le WTI.
Soit,
on prend un marché comparable par exemple si on sait que la qualité de tel
pétrole et 20% inférieure à celle du WTI, le prix en est aussi 20% inférieur.
C’est d’ailleurs pour ça qu’on parle du prix du pétrole comme si c’était
quelque chose d’unifier, car il y a quelques gros marché à terme qui
influencent les prix de tous les marchés physiques.
2.
Comment les contrats sur les marchés à terme sont-ils signés ?
1.
Standardisation des Contrats :
2.
Les contrats à terme sont standardisés....
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