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Libye (2005-2006): Ouverture économique, blocage politique

Publié le 18/09/2020

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« Libye (2005-2006): Ouverture économique, blocage politique Une formule pouvait résumer la situation en Libye : ouverture économique, intégration internationale et blocage politique.

Sur le plan économique, la dynamique d’ouverture s’est poursuivie par des facilités accordées aux investisseurs, notamment étrangers dans les secteurs de l’énergie et de la banque.

Plusieurs compagnies pétrolières américaines ont ainsi repris leurs activités sur le marché libyen, après en avoir été longtemps exclues.

Par ailleurs, le gouvernement a entrepris une politique de réduction des dépenses publiques et de réforme de l’État social, provoquant des mécontentements au sein de la population et dans les congrès populaires, où les comités révolutionnaires ont tenté de freiner le processus de libéralisation.

Pour y faire face, le gouvernement a adopté des mesures d’accompagnement, telle la création d’un Fonds national de l’emploi dont un des objectifs visait à financer la reconversion des fonctionnaires dans le secteur privé.

Il s’agissait également de soutenir, dans un contexte de réduction des effectifs de la fonction publique, l’insertion professionnelle de milliers de diplômés, dont le déficit de compétence et l’attitude « rentière » les mettaient en position défavorable vis-à-vis des trois millions d’étrangers employés dans le secteur privé. Sur le plan international, la Libye a joué un rôle accru dans les affaires du monde, en particulier dans les questions touchant à l’Afrique, où sa fonction de médiation a été saluée aussi bien par les États africains que par certains pays occidentaux.

Le rapprochement avec les États-Unis a également connu une accélération, marquée par la signature d’un accord de partenariat dans l’enseignement supérieur.

De même, la coopération économique avec les pays européens s’est accélérée, en raison de la situation financière du pays et des opportunités d’investissement concédées dans les secteurs de la technologie, de la santé et du tourisme.

Enfin, la Libye a conclu avec l’Union européenne des accords relatifs au contrôle du flux migratoire. Sur le plan politique, la situation s’est caractérisée par un blocage institutionnel qui traduisait l’existence d’une opposition « extérieure » active, constituée de différents courants politiques : nationalistes, libéraux, monarchistes, qui tous réclamaient l’instauration d’un régime constitutionnel et démocratique.

Seuls les islamistes ont adopté une attitude modérée, cherchant à faire évoluer le régime de l’intérieur.

Cette stratégie s’est révélée payante puisqu’elle a permis la libération de milliers d’islamistes proches des Frères musulmans.

Le remplacement de Choukhri Ghanem (connu pour son libéralisme économique) par un nouveau Premier ministre, Baghdadi Mahmoudi, a montré qu’il existait des fortes résistances face à tout projet de libéralisation économique et politique.

La grande contradiction dans laquelle se sont débattues les élites politiques opposait les comités révolutionnaires aux forces émergentes de la société civile, dont le développement réclamait un cadre institutionnel nouveau. L’enjeu politique portait sur l’évolution même des institutions, susceptible de prendre en compte le rôle accru de jeunes aspirant à davantage de libertés. L’ampleur des violentes manifestations de février 2006 à Benghazi était révélatrice d’un malaise politique qui, à défaut de réformes significatives, pourrait évoluer vers une véritable crise du régime.. »

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