Libye (2002-2003): Assouplissement politique et diplomatique
Publié le 18/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Libye (2002-2003): Assouplissement politique et diplomatique. Ce document contient 851 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
Libye (2002-2003): Assouplissement politique et diplomatique
Le règlement à court terme et définitif de l'«affaire Lockerbie» – participation
présumée de la Libye à l'attentat contre un avion de la Panam au-dessus de
Lockerbie (Écosse) le 21 décembre 1988 (270 victimes dont 189 ressortissants
américains) – semblait engager la Libye sur la voie réaliste et diplomatique du
règlement pacifique des différends.
Les dirigeants libyens ont compris avec un
retard qui aurait pu leur être fatal que c'est dans le domaine de la politique
étrangère qu'ils avaient le plus de chance de renforcer leur position et de
sauvegarder leurs intérêts.
Ils ont également compris qu'une réforme politique
serait nécessaire, comme l'atteste la politique de «déconcentration» de l'État
et d'assouplissement mise en œuvre et qui s'est notamment traduite par la
libération en octobre 2002 de plus d'une centaine de prisonniers politiques.
La guerre menée en mars-avril 2003 par la coalition anglo-américaine en Irak,
considéré comme un «État paria», a constitué un moment de vérité pour les
Libyens.
Le chef de l'État Mouammar Kadhafi, qui se voulait un «opposant
mondial» et rêvait d'incarner l'opposition à la politique américaine, a compris
in extremis que le coût économique et politique de la confrontation avec les
États-Unis pouvait être exorbitant.
Dès septembre 2002, à la date anniversaire
de sa prise de pouvoir, il a opéré un revirement significatif en déclarant que
son pays allait «respecter la légalité internationale, en dépit du fait qu'elle
soit imposée par l'Amérique».
La nouvelle politique africaine de la Libye, ainsi que sa politique européenne
correspondent à cette nouvelle orientation.
Pour M.
Kadhafi, l'Afrique semble
être l'environnement naturel de la Libye, lui permettant de puiser le soutien et
la légitimité dont elle a besoin.
C'est sa politique africaine qui lui a permis
d'obtenir, le 20 janvier 2003, grâce au soutien des États africains, la
présidence de la Commission des droits de l'homme de l'ONU, et ce en dépit de la
ferme opposition américaine et de l'abstention d'une grande partie des États
européens.
Cette nomination a conféré à la Libye une plus grande visibilité
internationale et a consacré son retour sur la scène diplomatique, après des
décennies de marginalisation.
Elle a également renforcé les vecteurs
d'intégration et accentué la «normalisation» du pays.
M.
Kadhafi allait
désormais devoir s'efforcer de faire correspondre sa politique intérieure avec
la nouvelle image de respectabilité qu'il s'efforce de projeter à l'extérieur.
Sur le plan économique, la Libye a poursuivi sa stratégie d'assouplissement de
la réglementation et d'accentuation des échanges avec l'Europe.
Ainsi la
construction du gazoduc Libye-Europe, projet d'une valeur de 5 milliards de
dollars, a-t-elle été confiée, en mars 2002, à différentes compagnies,
italiennes, françaises et japonaises.
Ce projet vise à assurer
l'approvisionnement des marchés européen et libyen et constitue un aspect
concret du rapprochement économique.
Par ailleurs, des efforts ont été déployés
pour développer une infrastructure, déjà importante, et créer un environnement
physique et juridique favorable aux investissements étrangers.
La diplomatie associative et humanitaire inaugurée par la Libye à partir de
1999, en particulier à destination de l'Afrique, s'est encore renforcée.
Cette
nouvelle diplomatie a mis en exergue le rôle croissant de l'un des fils de.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Trinidad et Tobago (2002-2003) Fin de l'impasse politique
- Panama (2002-2003): Désenchantement politique, morosité économique
- São Tomé et Principe (2002-2003): Enlisement de la crise politique
- Cameroun (2002-2003): Fragilité économique et assise politique
- Libye (2003-2004): Fin de lisolement diplomatique