Databac

Liberté et autorité sont-elles compatibles ?

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Liberté et autorité sont-elles compatibles ? Ce document contient 714 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« La prérogative la plus précieuse de l'homme c'est la liberté : il faut donc rechercher à quelles conditions sontcompatibles une autorité publique et une liberté également bien conçues. a) La liberté sur le plan social et politique La liberté attachée à la nature humaine est un attribut métaphysique inaliénable en tant que tel.

Toutefois en raisonde la qualité sociale de l'homme elle ne peut manquer d'avoir des conditions d'exercice d'ordre politique.

Un État quise respecte doit garantir les libertés suivantes, qui sont fondamentales :La liberté de conscience, de pensée ou d'opinion philosophique ou religieuse.La liberté d'expression par la parole, l'écrit, la presse ou tout autre moyen moral de diffusion, d'information ou demanifestation de la pensée.La liberté de réunion et d'association pacifiques.La liberté du culte, des rites et des pratiques pour les associations confessionnelles.La liberté d'ordre économique, c'est-à-dire la libération à l'égard de la misère et de toute exploitation de l'homme parl'homme sur le plan du travail et de l'argent, quel que soit le régime adopté à cette fin.La liberté, et par conséquent le droit, de participer à la direction des affaires publiques ou d'en contrôler la gestionsoit directement, soit indirectement.La liberté sociale et politique au sens strict, c'est-à-dire l'absence de toute contrainte sociale, tyrannique ouarbitraire, de toute oppression systématique de la part de l'État ou des pouvoirs publics b) Autorité et liberté Il va sans dire que la liberté politique ne doit pas être confondue avec la licence ou l'anarchie.

Comme la libertémorale, ordonnée par le devoir, elle exige une discipline et si l'État doit promouvoir et garantir la liberté, il détient enretour le droit de faire respecter certaines règles dans un domaine où l'on ne peut s'en remettre à la seule bonnevolonté des individus.

D'où l'intervention de la législation et de la légalité.

« La liberté consiste à faire tout ce qui nenuit pas à autrui; ainsi l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent auxautres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits.

Ces bornes ne peuvent être déterminées que parla loi.

»A première vue autorité et liberté sont des notions incompatibles qu'on peut opposer dans une facile antithèse.Leurs exigences paraissent contradictoires.

Toute extension de l'autorité sociale diminue d'autant les libertésindividuelles, toute réclamation de liberté limite les prérogatives de l'autorité.

A l'examen on s'aperçoit qu'elles sontinter-dépendantes et complémentaires.

L'autorité est une condition de la liberté.

Elle en garantit la jouissance etl'exercice en maintenant l'ordre et la légalité.

Elle protège les membres de la collectivité de l'abus de leur libertérespective qui ne manquerait pas de ruiner leurs droits, leur sécurité, leur dignité.

Le but de l'État d'après KANT, estd'assurer la liberté de chacun et de tous contre les atteintes de ceux qui ne respectent pas les lois légales etmorales.

Tutélaire plutôt qu'oppressive, l'autorité politique bien conçue doit sauvegarder la liberté des citoyens dansle cadre des obligations légitimes.Pour cela il faut un ensemble d'institutions, un système de lois, un appareil administratif, judiciaire et politique, brefles structures mêmes de l'État.

Et c'est en ce sens qu'il faut entendre la célèbre pensée de SPINOZA : « L'hommepie conduit la raison est plus libre dans la cité où il vit selon la loi commune que dans la solitude où il n'obéit qu'à »En effet, c'est l'appartenance à une société organisée qui nous permet de réaliser une liberté plus haute et plusauthentique que celle que nous aurions à l'état de nature ou d'anarchie.

Mais cela présuppose qu'on soit conduit parla raison, qu'on obéisse aux impératifs de la sagesse, aussi bien du côté des individus que du côté de l'État.L'homme raisonnable est libre dans la cité dont il observe les lois à condition que la cité même soit juste et légifèresous le signe de Minerve.

Le sage est celui qui sait être libre sur le plan social, par les lois et grâce à elles.ARISTOTE l'enseignait déjà : « Il ne faut pas regarder comme un esclavage le fait de vivre conformément aux lois dela cité, mais comme une sauvegarde.

»Mais les rapports de l'autorité et de la liberté renvoient à une autre question : la source et l'organisation de lasouveraineté politique.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles