Liberia

« 1 / 2 Liberia 1 Après la disparition de son dix-huitième président, William Tubman, resté au pouvoir durant vingt-sept ans, le Liberia (111 369 km2; 1 501 400 habitants en 1975), qui demeurait placé jusqu'alors sous le signe du double prin­ cipe de la cc pollUque de la porte ouverte » et de la cc poli· tique de l'unification », s'est engagé avec beaucoup da prudence dans la réalisation de réformes qui n'ont pas modifié profondément la structure sociale du pays.

La même caste continue de monopoliser le pouvoir et de profiter des ressources contrôlées presque entièrement par les capitaux étrangers, surtout américains.

Cependant des progrès, encore insuffisants, ont été réalisés dans l'éduca­ tion (il y avait 66 p.

100 d'anal~abêtes en 1975) ; mais, surtout, le Liberia a établi de bonnes relations avec la plupart des pays du monde, particulièrement les pays africains.

L'influence américaine, toujours prédominante, s'est affaiblie.

Une ambassade soviétique a été ouverte à Monrovia en 1972.

2 Dès 1822, plusieurs associations américaines organisent le retour en Afrique d'esclaves noirs libérés.

L'appui du président Monroe (d'où le nom de Monrovia donné à la capitale) ne suffit pas pour mener bien loin l'expérience de la République née en 1847.

Les descendants de ces Afro-Américains, qui ne constituent que 3 p.

100 de la population, forment une arlatocraUe de grands proprié­ taires où se recrutent les dirigeants.

Un vif antagonisme - les oppose aux autochtones, qui appartiennent à Hlze tribus africaines subdivisées en 124 grandes chefferies et 372 chefferies de clans.

Les plus nombreux sont les Kpelle et les Bassa.

3 Le True Whig Party, expression de la classe dirigeante, a toujours gouverné, sauf de 1871 à 1877.

Après 1944, Tubman exerce le pouvoir sans avoir pratiquement à répondre de sa gestion.

Après sa mort, en 1971, le vice­ président William Tolbert lui succède.

Il se montre parti- 1 2 / 2. »