L'Hystérie

« Tout est parti de l'observation des cas d'hystérie que la médecine matérialiste du xixe siècle résolvait ou bien parl'hypothèse de facteurs organiques (des causes physiques cachées) ou bien par le soupçon d'une stratégie dedissimulation.

Freud va peu à peu découvrir que les patientes expriment par leur corps, sous forme de paralysie, decécité, etc., ce qu'elles ne veulent pas ou ne peuvent pas exprimer par des mots.

L'inconscient a ce pouvoir deprendre les mots au mot.

Lorsque nous disons «je ne veux pas voir cela!», ces termes sont pour nous une façon deparler imagée, qui ne prête pas à conséquence, comme on dit.

L'hystérique prend au sérieux le refus de voir etdevient ainsi aveugle sans qu'aucune cause physique le détermine. Névrose considérée autrefois comme atteignant le plus souvent les femmes (d'où l'étymologie : "utérus" en grec).L'hystérie comprend deux catégories de symptômes :- les troubles somatiques (symptômes de conversion) concernant les fonctions de la vie de relation (troublesmoteurs, etc.) ne correspondant à aucune lésion organique ;- les troubles psychiques (troubles de la conscience intermittents, etc.). Histoire Ces troubles étaient attribués par les Grecs à un déplacement de l'utérus (théorie de "l'errance de l'utérus").

Ilsétaient confondus avec la sorcellerie au Moyen Age puis lors des Temps modernes.

Durant toutes ces périodes, onpouvait également regarder les symptômes de l'hystérie comme une conséquence de la continence sexuelle et del'accumulation des secrétions dans le corps.

L'hystérie commence à être étudiée comme une maladie avec PhilippePinel puis Jean Charcot.

Sigmund Freud approfondit les recherches de Charcot et parvient à établir le lien entrel'hystérie et l'expérience sexuelle infantile subie.

Le malade atteint d'hystérie souffre donc des réminiscences de cechoc traumatique qu'il ou elle tente de résoudre dans des symptômes phobiques, somatiques ou sensoriels(anesthésies, paralysies, épilepsie, troubles visuels, etc.).. »