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L'homme pressé de Morand (Résumé & Analyse)

Publié le 15/05/2020

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« L'homme pressé Paul Morand (Avertissement : Les chiffres entre parenthèses renvoient à l'édition « L'imaginaire ») Résumé de L'homme pressé Première partie : Un train d'enfer L'auteur présente son héros en entrant immédiatement dans le vif du sujet.

Pierre Niox, dès la première page, saute d'un taxi (9), entre dans un restaurant, s' arrête net , bondit, boit d'un trait (11) pour constater… qu'il n'a pas soif. Que d'énergie dépensée pour un si pauvre résultat ! Ce comportement étrange intéresse un consommateur qui seprésente comme étant le docteur Zacharie Regencrantz, juif allemand en attente d'un visa pour l'Amérique et qui sedit spécialisé dans l'étude des comportements.

Le médecin est moins intrigué par le comportement de Pierre que parle fait qu'il n'ait pratiquement pas touché à son verre.

Pierre, qui est antiquaire, se défend d'être impulsif, anxieux ousurmené et se dit plutôt indifférent voire apathique.

Il se dit exact et « ma vie se passe à attendre » (13) ; « unemalédiction veut que je sois lancé au galop dans un univers qui trottine » (14).

Face au désaccord entre son rythmeet celui de son milieu, Pierre, qui considère avoir « raison contre le monde » (17), ne peut comprendre le docteur quilui conseille de s'améliorer.

La conversation tourne court. Rentré chez lui, Pierre trouve un mot de son associé et ami, Placide, qui lui apprend que la chartreuse –appelée leMas-Vieux - qu'il convoitait dans le Midi est enfin à vendre et qu'il n'y a pas une minute à perdre.

Evidemment ce dernier point enchante Pierre qui décide de partir à l'aurore pour conclure l'affaire.

« Placide a une vertu cardinale :l'exactitude » (26) et donc dès six heures du matin commence un voyage effréné qui est une véritable course.

Maisune course contre quoi ? On ne s'arrête jamais, on ne déjeune pas, on remplace le plein d'essence par unemanoeuvre périlleuse qui consiste à verser un jerrycan de carburant dans le réservoir tout en roulant.

Tout ça pourgagner dix minutes ! Finalement ils arrivent en fin d'après midi dans une demeure où la vie semble s'être arrêtée.

Ils sont accueillis parHortense, au service du propriétaire, Monsieur de Boisrosé qui est mourant.

Cette femme est une « araignéeintelligente »qui depuis des années a tissé sa toile et si elle se hâte, c'est « sûre que la mort va apporter à sapatience un prompt secours » (36) En un mot, l'opposé de Pierre.

Se trouve également sur les lieux un notaire qui vadécrire, en bon professionnel minutieux et un peu lent, le domaine à vendre, ce qui exaspère Pierre qui prendHortense à part pour se mettre directement d'accord avec elle dont M.

de Boisrosé, d'origine créole, voudrait «reconnaître les fidèles services qu' *elle+ lui a rendus» (39).

Ne 2 pouvant lui léguer la maison, il faut vendre et être payé comptant.

L'affaire est promptement conclue.

Ah, encoreun souhait : Hilarion de Boisrosé veut mourir chez lui : « Je vois que vous êtes rapide, mais je ne le serai pas moins» souffle-t-il à Pierre qui accepte (44). Placide qui espérait un bon dîner avant une nuit réparatrice est irrité par Pierre qui veut être à Paris à l'aube.

Maisqu'est-ce qui peut donc à ce point le faire agir ? Le sentiment ? Il n'aime personne.

L'argent ? Il le gaspille.

Lavolupté ? Encore moins.

Quel est donc ce démon qui pousse son ami ? « Le vent » (49) répond celui-ci, le ventc'est-à-dire son élan vital.

Et de raconter un souvenir d'enfance vécu comme une humiliation *« Enfant, onm'apprenait à sauter.

Prends ton élan, criait mon père.

Où il est mon élan ? Cela fit rire et j'eus honte » (49)].

Maisle voyage recommencé dans la frénésie s'achève brutalement sur un camion laissé en panne sur la route sanséclairage.

Et Pierre d'abandonner Placide, qui va garder la voiture, pour rentrer à Paris.

« Tu ne voudrais pas quej'attendisse ? » (52). Changement de décor : nous voici à Saint Germain dans l'appartement des dames de Boisrosé.

Le propriétaire de lachartreuse vivait depuis neuf ans séparé de sa femme et de ses trois filles, superbes mais trop grandes pour avoirdu succès et qui, en apprenant sa mort, se découvrent bien sûr « un immense amour » (53).

« En sa chienne de vie,M.

de Boisrosé avait poussé de nombreux soupirs ; seul le dernier fut entendu » (54).

Sa femme, prénommée Bonne,que ses filles appellent Mamicha, est une créole de quarante huit ans qui passe le plus clair de ses jours dans sonlit, à faire des patiences, entourée de ses trois filles qui la dorlotent « dans un bonheur collectif, hermétique etpneumatique » (56) où le monde extérieur n'a pas place.

Même Angélique, qui est mariée, rejoint la tribu tous lesmatins dès que son mari part travailler, « retournant à sa matrice jusqu'au coucher ».

C'est elle qui s'occupe duménage quand Fromentine fait la cuisine et Hedwige les comptes.

Pour leur mère, « l'amour était la seule trahison »(81).

Si Bonne était sûre d'Angélique et d'Hedwige, elle l'était moins de la benjamine, Fromentine qui avait dix huitans.

On la surveillait donc, la mère tenant « en réserve une arme secrète et sûre : la syncope et la mort d'ailleurssuivie, sitôt obtenu le repentir de la pécheresse, de la résurrection » (82).

Une question les préoccupe : où estpassé l'argent ? Certainement chez « sa maîtresse, cette poule qui l'a entortillé » (62).

Pour en avoir le coeur net,Hedwige ira voir ce Monsieur Niox pour lui expliquer que l'affaire est illégale. Pierre est chez lui, servi par Chantepie, un valet improbable dont l'imperturbable léthargie lui permet de rester auservice d'un maître chez qui tout est sujet à concours de vitesse : on se rase en deux minutes et vingt huitsecondes ; on fait sa toilette en moins d'un quart d'heure ; on ne lit pas le journal, on l'avale.

Toutefois ce n'est paspour autant un homme assuré, c'est un timide à qui sa hâte vaut autant d'échecs que de succès.

Aussi quandChantepie annonce, avec un certain dédain, l'arrivée d'Hedwige, Pierre met en place, avec la complicité de son. »

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