L'homme est-il transparent à lui-même ? (TL - 17/20)
Publié le 18/05/2020
Extrait du document
«
L'Homme cherche constamment à avoir une représentation adéquate et solide, une confirmation
objective de qui
il est véritablement.
Nous cherchons tous à nous connaître de la façon la plus précise
qui soit.
De nombreux philosophes, de Descartes à Freud se sont penchés sur la question de la
conscience et sur la façon dont nous nous faisons une représentation de nous-même.
Ils ont pour la
plupart mis en avant le caractère problématique de ce phénomène psychique qu'est la conscience qui
consiste à
se représenter mentalement son existence propre en même temps que celle de choses
extérieures.
Mais cette
relation intériorisée immédiate ou médiate que je suis capable d'établir avec
moi-même
est-elle réellement objective.
Suis-je véritablement transparent à moi-même ou ne suis-je
pas en train de constamment me bercer d'illusions quant à ma véritable nature ?
Nous verrons dans un premier temps, qu'effectivement
je suis bien transparent à moi-même puisque
je suis
capable de me connaître dans la totalité de mon être.
Nous opposerons ensuite à cette thèse
l'idée que tout une part de mon être échappe à ma
conscience
et qu'il réside en moi toute une part d'opacité.
Pour
finir nous verrons qu'être transparent à soi-même n'est en fait peut-être pas quelque chose
d'inné mais que
la connaissance de soi s'acquiert au fil de' la vie.
Loi:s.qu'on me pose la question « Suis-je transparent à moi-même? », la première réponse qui me
vient de façon spontanée est de répondre de façon affirmative.
En effet, aux premiers abords, il paraît
évident que
je me connais dans tous les moindres détails de mon être, et que je suis évidemment la
personne la plus apte à me connaître.
Tout d'abord,
je sais que j'existe.
Descartes disait que cela était même la seule vérité indubitable.
Il
arrive à cette conclusion après s'être plongé dans un doute hyperbolique et méthodique.
Son but
était alors de fonder sa philosophie sur une vérité qui ne peut pas être niée.
Il considère alors comme
faux
tout énoncé qui pourra contenir la moindre parcelle d'inèertitude.
La remise en question des
sens est la première étape du doute cartésien.
Ceux-ci ne résisteront pas cette épreuve puisque nos
sens nous ont déjà forcément trompés une fois et qu'ils ne peuvent par conséquent pas être
considérés comme
absolument fiables.
Nous nous sommes aussi déjà forcément trompés au moins
une fois
en faisant des raisonnements logiques.
C'est pourquoi ils ne peuvent pas non plus être
considérés comme une vérité
indubitable.
De façon plus générale, Descartes met en avant le fait que
lorsque nous rêvons, nous n'en avons pas conscience et pensons être dans la réalité.
Tout ce que
nous nous représentons
et que nous appelons réalité n'est peut-être donc que pure illusion, qui
pourrait être créé par un
malin génie.
Du moins nous n'avons pas la certitude de la véracité de ce que
nous voyons.
Mais en supposant que
je me trompe sur chaque chose, j'ai conscience que ma pensée
s'exerce.
Je pense, j'existe : ce sont deux vérités indubitable.
C'est de là que vient le« cogito ergo
sum
», «Je pense donc j'existe ».J'ai donc conscience d'exister.
Je sais que je suis, je suis transparent
à moi-même en
ce qui concerne la certitude que j'ai de penser.
A
partir de cette certitude d'exister, nous pouvons maintenant nous demander si au-delà d'avoir cette
conscience d'exister, j'ai conscience de qui je
suis vraiment.
Est-ce que je me connais véritablement ?
Suis-je
ce que j'ai conscience d'être ?
Le philosophe Descartes évoque de plus les différentes qualités de la conscience qu'il considère
comme
absolument transparente.
En effet, celle-ci nous est directement accessible.
Il suffit d'une
simple introspection, d'un simple regard sur soi pour en connaître le contenu dans toute sa totalité.
Selon le philosophe, il n'y a pas de possibilité d'inconscient puisque je peux lire dedans comme dans
un livre ouvert,
sans aucune difficulté.
De plus, Descartes souligne le caractère immédiat de la
conscience.
C'est-à-dire qu'il n'y a aucun intermédiaire, aucune médiation entre ma conscience et
moi, que celle-ci se donne donc immédiatement.
Pour lui, et contrairement à ce que pensent Sartre.
»
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