L'histoire (résumé de cours)

« 11 L'histoire L'essentiel du cours Il n'y a d'histoire que d'une communauté humaine, et non de l'individu isolé ou des animau� Comment le récit de l'historien peut-il rendre compte du cours apparemment chaotique, voire absurde de l'histoire ? L'histoire, vérité ou interprétation ? • !:'historien a une exigence de vérité, mais il raconte un passé qui ne se répétera pas.

Or une science a pour but de dégager des lois universelles et prédictives.

Si l'his­ toire n'est pas une science de par son objet (elle ne permet pas de prévoir), elle a une exigence de scientificité dans sa méthode: l'historien veut établir ce qui s'est passé à partir de traces qu'il authentifie. • Il fait aussi un travail d'interprétation : la chronologie ne suffit pas. Selon Dilthey, nous expliquons la nature (nous en dégageons les lois) ; mais nous comprenons la vie de l'esprit.

!:'historien n'établit pas de lois, il comprend un sens.

!:'histoire est une interprétation qui peut et doit toujours être réécrite, elle est la façon dont l'homme s'approprie le passé. L'histoire comme quête d'identité • Nous ne faisons donc pas de l'histoire pour en retirer un enseignement : connaître le passé ne permet pas de prédire l'avenir, « l'histoire ne repasse pas les plats » (Marx).

Il s'agit non de prévoir l'avenir, mais de garder trac!!_ de notre passé, parce que la question de notre identité se pose : l'homme s'intéresse à son passé parce qu'il est un être inachevé en quête de lui-même. • Alors, l'histoire comme aventure a-t-elle un sens, et la totalité des actes hu­ mains, une unité ? Selon Hegel, l'histoire est en fait le processus par lequel un peuple devient conscient de lui-même. • Pour prendre conscience de lui-même, un peuple crée des institutions dans lesquelles il se reconnaît et existe en tant que tel.

Les institutions sont l'image qu'un peuple se donne de lui-même, et le matérialisent comme pe �ple. • Louis XIV disait « l'État, c'est moi » : celui qui permet au peuple de se recon­ naître dans ses institutions une fois posées, c'est le « gran_!L homme », sans qui cette image de lui-même serait étrangère au peuple.

Le second moment de la prise de conscience de soi est effectué par le chef éclairé (par exemple Napoléon) qui s'identifie aux institutions et qui, animé par la passion du pouvoir, les reprend et les transforme pour en poser d'autres.. »