L'EXPLORATION SOUS-MARINEL'homme a toujours éprouvé une très grande curiosité à l'égard du milieu sousmarin, mais l'exploration sous-marine est soumise à plusieurs contraintes.
Publié le 22/05/2020
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L'EXPLORATION SOUS-MARINE
L'homme a toujours éprouvé une très grande curiosité à l'égard du milieu sous-
marin, mais l'exploration sous-marine est soumise à plusieurs contraintes.
D'un
côté, nos poumons ne sont pas en mesure de fonctionner correctement dans un
milieu liquide.
De l'autre, l'oxygène dissous dans l'eau présente une concentration
trop faible pour satisfaire aux besoins du métabolisme corporel.
Par conséquent, le
problème principal que l’on a à résoudre si l’on veut s'aventurer dans les fonds
marins consiste à concevoir un système permettant de disposer en plongée d'une
réserve d'air respirable.
Sous l'eau, la pression ambiante augmente d'une atmosphère (c'est-à-dire un kilo
par cm 2ou un bar) tous les 10 mètres de profondeur, et il est essentiel que l'air
inhalé par le plongeur soit exactement à la même pression.
S'il n'en était pas ainsi,
à quelques dizaines de centimètres de profondeur seulement, la pression exercée
par le milieu extérieur sur les poumons rendrait impossible l'effort d'inspiration.
La
concentration en gaz (qui composent l’air) dans le sang et dans les tissus du
plongeur augmente avec la pression, et donc avec la profondeur.
L'atmosphère
terrestre contient 21 % d'oxygène et plusieurs gaz inactifs du point de vue
métabolique : 78 % d'azote, mais aussi des traces d'argon, de néon, etc.
Le fait de
respirer de l’azote à des pressions élevées est à l'origine d'un curieux phénomène
de trouble progressif des facultés physiques et intellectuelles.
Et il est connu sous le
nom de narcose ou « ivresse des profondeurs ».
Les effets narcotiques peuvent
commencer lorsque le plongeur se trouve à partir de 30 à 40 m de profondeur, et
s'aggraver au fur et à mesure de la descente, jusqu'à causer parfois des troubles
ventilatoires, cardiaques et neurologiques.
Le gaz carbonique, déchet du processus
de respiration, et même l'oxygène, peuvent aussi être la cause de graves
problèmes respiratoires.
Le gaz carbonique, s’il n'est pas éliminé par le plongeur,
provoque des maux de tête, des engourdissements, des essoufflements, voire une
perte de connaissance.
L'oxygène à grande profondeur est à l'origine de
phénomènes de toxicité aiguë qui conduisent à de graves crises convulsives.
Par ailleurs l’augmentation de la pression présente des risques encore plus grands.
L'azote, qui, durant la plongée, s'accumule dans les tissus, n'est pas utilisé par
l'organisme, et à cause de l’augmentation de pression, se dissout dans le sang.
Si
cette augmentation est trop rapide, la concentration en gaz est telle qu’il se forme
des bulles gazeuses dans le sang, qui sont la cause de très graves problèmes,
connus sous le nom de « pathologies de décompression ».
Pour surmonter ces problèmes afférents à la plongée, on fournit au plongeur un
mélange spécial de gaz à la bonne pression, et l'on met en œ uvre des procédures
appropriées de remontée à la surface, ou encore on essaie d'atteindre les
profondeurs marines à l'intérieur de milieux où la pression reste égale à la pression
atmosphérique.
Les bouteilles, les détendeurs (régulateurs de débit), les
combinaisons et les gilets stabilisateurs (gilets à assiette variable) sont les
réponses que la technologie a su fournir au premier problème, les systèmes à
atmosphère propre, les submersibles et les bathyscaphes sont la solution apportée
au second.
Le système moderne de respiration sous-marine est constitué de deux éléments
fondamentaux : des bouteilles contenant une réserve d'air comprimé, et un
détendeur qui libère l’air comprimé de la bouteille à la même pression que celle du
milieu environnant, le rendant ainsi respirable pour le plongeur.
Les bouteilles.
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