L'explication de texte, les notes critiques ont pu vous paraître fastidieuses et inutiles; Maurice Blanchot dans L'expérience de Lautréamont, affirme au contraire, « Tout commentaire d'une oeuvre importante est nécessairement en défaut par rapport à cette oeuvre, mais le commentaire est inévitable. » En vous appuyant sur des exemples précis, textes isolés ou oeuvres complètes, vous direz ce que vous pensez de la nécessité du commentaire.
Publié le 02/07/2020
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : L'explication de texte, les notes critiques ont pu vous paraître fastidieuses et inutiles; Maurice Blanchot dans L'expérience de Lautréamont, affirme au contraire, « Tout commentaire d'une oeuvre importante est nécessairement en défaut par rapport à cette oeuvre, mais le commentaire est inévitable. » En vous appuyant sur des exemples précis, textes isolés ou oeuvres complètes, vous direz ce que vous pensez de la nécessité du commentaire.. Ce document contient 2223 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.
« I. «Tout commentaire est nécessairement en défaut par rapport à (une] oeuvre». l. La sécheresse du commentaire, face à la vie d'une oeuvre. Cf. Pascal :« On ne sait en quoi consiste l'agrément qui est l'objet de la poésie». Un beau vers, par exemple, ne paraît devoir et pouvoir s'expliquer (c'est la« poésie pure» de certains vers de Nerval : « Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie »). Il est difficile d'analyser son pouvoir de suggestion, et, si on y parvient, on peut penser qu'une approche spontanée serait plus nécessaire qu'un commentaire ardu, qui gâche tout plaisir. 2. Le commentaire peut être réducteur. Il donne une perspective de l'oeuvre, et risque de faire négliger les autres interprétations qui en sont possibles. On expliquera tout ce qu'a écrit Rousseau par sa biographie, les problèmes de son enfance, etc. ; on verra l'aspect sociologique de l'oeuvre de Balzac, en oubliant sa dimension philosophique (La Peau de chagrin). ...»
«
1 / 2 L'explication
de texte, les notes critiques ont pu vous paraître fastidieu
ses et inutiles; Maurice Blanchot dans l'expérience de Lautréamont,
affirme au contraire, « Tout commentaire d'une œuvre importante est
nécessairement en défaut par rapport à cette œuvre, mais le commentaire
est inévitable.
»
En vous ap�:n sur des exemples précis, textes isolés ou œuvres com
plètes, vous direz ce que vous � =n de la nécessité du commentaire.
Corrigé PLAN DÉTAILLÉ
I.
«Tout commentaire est nécessairement en défaut par rapport à (�ne]
œuvre».
l.
La sécheresse du commentaire, face à la vie d'une œuvre.
Cf.
Pascal :« On ne sait en quoi consiste l'agrément qui est l'objet de la
poésie».
Un beau vers, par exemple, ne paraît devoir -et pouvoir
s'expliquer (c'est la« poésie pure» de certains vers de Nerval : « Rends-moi
le Pausilippe et la mer d'Italie »).
Il est difficiie d'analyser son pouvoir de
sug gestion, et, si on y parvient, on peut penser qu'une approche spontanée
serait plus nécessaire qu'un commentaire ardu, qui gâche tout plaisir.
2.
Le commentaire peut être réducteur.
Il donne une perspective de l'œuvre, et risque de faire négliger les autres
interprétations qui en sont possibles.
On expliquera tout ce qu:a écrit Rous
seau par sa biographie, les problèmes de son enfance, etc.
; on verra
l'aspect sociologique de l'œuvre de Balzac, en oubliant sa dimension philo
sophique (La Peau de chagrin).
3.
Le commentaire peut même « s'appropiier » l'œuvre.
li peut prendre une importance démesurée, «forcer}> un texte, déformer
une œuvre (exemple des critiques « impress ionistes » qui se projettent dans
ce qu'ils commentent).
II.
La nécessité du commentaire.
1.
Une constatation : la lecture n'est jamais «innocente».
Toute lecture est déjà une ébauche de commentaire.
Le lecteur donne un.
sens aux mots, établit automatiquement des rapports entre eux.
Qu'il
s'agisse d'un fragment, ou d'un tout, il a les premières lignes présentes à
l'esprit, au moins confusément, quand il prend connaissance de la fin.
Ce
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